Dimanche 27 janvier 2019
Encore un dimanche avec la tribu. Enfin avec la sienne en tout cas.
Avoir une famille, c'est tout ce que j'ai toujours voulu. A la maison, c'était juste ma mère et moi. Et elle m'a appris qu'il fallait plus que les liens du sang pour relier les gens. Il faut une volonté commune d'être là les uns pour les autres. Pour moi l'essentiel peut être résumé par le "Ohana" de Stitch : Personne ne doit être abandonné, ni oublié.
En bonne naïve que je suis, j'avais imaginé qu'être en couple, ça signifiait "Ma famille est maintenant ta famille". Visiblement nous n'étions pas sur la même longueur d'onde car pour Gaston c'était plutôt "C'est ma famille, pas la tienne".
Et c'est comme si implicitement tout le monde avait suivi cette règle. Non pas qu'ils aient été désagréable avec moi. Au contraire, je crois pouvoir dire qu'ils m'ont fait une place mais sur le côté pas parmi eux. Au bout de toutes ces années, je suis ne suis toujours qu'une pièce rapportée comme ils disent.
J'ai pourtant essayé de créer des liens avec eux mais ça n'a pas marché. Peu importe mes efforts, je n'ai jamais réussi à construire une véritable connexion. Et comme ça n'a semblé déranger personne, c'est resté ainsi. Je suis l'extra-terrestre, acceptée mais toujours étrangère.
J'imagine que j'avais un peu trop romanisé le concept. Du coup, après l'énorme dose de culpabilité de la semaine passée, je n'ai plus aujourd'hui qu'une immense tristesse et le sentiment d'avoir perdu un rêve qui me tenait à coeur, quelque chose de précieux qui n'a en fait jamais été à moi...
Et pendant qu'ils discutent de tout et de rien, j'ai le coeur au bord des yeux en réalisant que je porte déjà le deuil de leur présence. C'est une sensation bien étrange.
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