Mercredi 06 février 2019
C'est marrant, si tant est qu'on puisse utiliser ce mot, comment un même comportement peux avoir deux interprétations diamétralement opposées.
Je n'ai plus le coeur à me battre.
Quand il me harcelait ou m’agressait, il m'arrivait parfois, souvent, de le rectifier. J'aime la précision dans le langage. Pour moi, la présence ou la place d'un mot peux complètement changer le sens d'une phrase. Je n'aime pas l'injustice et je déteste, je DÉTESTE qu'on me fasse dire ce que je n'ai pas dit.
Et bien c'est terminé, je ne le reprends plus.
Il déforme mes propos ? D'accord. Je n'ai plus envie d'essayer de lui prouver que j'ai raison. Je ne devrais même pas avoir à le faire. Devoir prouver que j'ai dit ou que je n'ai pas dit quelque chose est une telle perte d'énergie. Si je dois passer encore des mois avec lui, je dois absolument m'économiser. Alors c'est terminé de me battre.
Le plus drôle, si tant est qu'on puisse trouver ça drôle, c'est qu'il ne voit pas la différence ou si peu. Et le peu qu'il voit, il en est ravi.
Avant, je faisais le dos rond, j'attendais que ça passe et je m'excusais même quand j'avais raison parce que toute autre réaction de ma part ne faisait qu'envenimer les choses. Il fallait bien qu'un de nous deux fasse des concessions.
Maintenant, je fais le dos rond, j'attends que ça passe et je m'excuse même quand j'ai raison mais je le fais parce que je n'en ai plus rien à foutre. Parce que si je suis toujours physiquement présente, mon esprit lui est déjà ailleurs.
Et lui, il est tout content.
Enfin, j'arrête de répondre.
Enfin, j'arrête de "faire la maligne".
Enfin, j'admets mes fautes.
Enfin, je lui donne sincèrement raison.
Enfin, je ne lui prends plus la tête.
Enfin, il a la paix.
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