Jeudi 28 février 2019
J'avais vu juste, cette paix était trop belle pour durer. Gaston s'est visiblement réveillé du mauvais pied et a décidé que je me devais de partager son humeur pourrie.
J'ai d’abord eu droit à son numéro de Captain Obious. C'est quand il m'énonce des évidences comme s'il m'apprenait quelque chose que j'ignorais en bonne idiote qu'il pense que je suis. Et déjà ça, c'est prodigieusement énervant parce que je n'ai pas grand-chose pour moi et j'ai l'outrecuidance de croire quand même un petit peu en mon intelligence. Qu'il tente de me dérober ça aussi c'est légèrement insultant. Néanmoins, j'ai quand même réussi à garder mon calme.
Jusqu'à : "Haan ça vaaa… ne t'énerve pas enfin…". Cette phrase est juste horripilante. Me l'entendre dire alors que je suis parfaitement calme a malheureusement le don de me faire démarrer au quart de tour. Je le SAIS que le but c'est de m'énerver. Mais même en le sachant ça ne loupe pas, ça me rend dingue ! Surtout qu'en plus, il me l'assène plusieurs fois en quelques minutes. Et quand je commence réellement à grincer des dents parce que j'ai juste envie de le décérébrer, il me lâche un "Mais tu es vraiment hystérique, ma pauvre fille".
Mais punaise qu'on me retienne, je vais faire un massacre. C'est dans ces cas-là que je réalise que j'ai quand même une certaine dose de violence en moi. Et que Gaston devrait sérieusement être reconnaissant que je l'aie perpétuellement retournée contre moi parce que je pense qu'il serait pour le moins surpris s'il savait les pensées qui me traversent parfois.
Parce que oui là maintenant, il m'a énervée.
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