A trop retarder les choses, on laisse au doute le temps de s'installer.

Le doute encore… Encore et toujours le doute… Je ne suis pas sûre de pouvoir déterminer qui, de la peur ou du doute, est mon pire ennemi. Peut-être sont-ils après tout deux facettes d'une seule et même chose.

Pour moi, le doute est un mur que l'on construit brique par brique sans même y prendre garde. La première a l'air anodine mais une fois posée et sans qu'on s'en rende compte, la seconde et la troisième suivent et ainsi de suite.

Au départ, on n'en a pas conscience. On pense que c'est le monde qui a changé, qu'il est devenu froid et gris. On a l'impression que l'horizon n'étais qu'une illusion plutôt qu'une réalité qu'on a nous-même fait disparaitre.

J'ai eu de la chance : mon mur s'est fissuré et m'a permis de me souvenir qu'il existait un monde possibilité au-delà. J'aimerais le détruire mais certaines briques me résistent. Cloitrée et affaiblie, je me suis privée moi-même de ma propre force.

Peu importe le temps que ça prendra, j'ai commencé le démantèlement et je ne m'arrêterais pas.