Dimanche 14 avril 2019
Quelques jours de rémission et puis à nouveau les brimades et les menaces... Si j'ai failli douter, j'ai eu ma piqure de rappel.
Comment ai-je pu l'espace d'une journée, d'une heure ou même d'un instant, remettre en doute ma décision de le quitter. Je n'arrive pas à croire que j'ai failli retomber dans ses bras aussi facilement et aussi rapidement. Suis-je à ce point désespérée ou affamée de son attention que j'en était prête à remettre en cause ces derniers mois pour quelques instants de bonheur illusoires ?
La belle journée d'hier ne s'est pas du tout terminée comme elle avait commencé. A la seconde ou il a réalisé qu'il ne pourrait avoir mes faveurs en guise de reconnaissance, le ton a radicalement changé.
Et les reproches ont commencer à pleuvoir : je suis revêche, ingrate et frigide, je pourrais au moins lui faire ce petit plaisir, si je continue il finira par être obligé d'aller voir ailleurs, etc., etc.… Et quand il a compris que pour une fois je ne cèderais pas malgré son insistance, j'ai eu droit aux injures et puis comme d'habitude l'évitement et le silence pour me faire courir. Et après on dit que ce sont les femmes qui boudent.
Du coup, ce dimanche est un véritable petit enfer. Il se défoule sur moi pour tout et pour rien. Le chien à fait pipi dans l'appartement, c'est ma faute. On doit aller faire des courses, c'est ma faute. Je ne devine pas ce qu'il veut manger à midi, je suis trop conne. La moindre erreur, la plus petite contrariété est montée en épingle et moi descendue en flamme. Et peu lui importe de le faire à la maison ou en plein magasin. Sauf qu'en magasin, il glisse discrètement ses méchancetés du bout de ses lèvres à mon oreille. Il ne faudrait pas que quelqu'un l'entende et puisse le voir tel qu'il est. Et je me retrouve à choisir entre prendre sur moi et fermer ma gueule ou lui répondre et risquer de passer pour la mauvaise.
Vraiment, heureusement pour moi que Gaston reste constant dans ses comportements.
Annotations
Versions