Jack

2 minutes de lecture

Jack était là, lasse, couché sur son lit, surement son lit de mort, combien de temps lui restait-il à vivre ?

Quelques jours ? Quelques heures ? Quelques minutes ? Quelques seconds ? Il n’en savait rien.

Et il s’en fichait un peu. Avait-il mené une belle vie, accompli ses rêves ? Il ne s’était jamais poser la question.

Qu’importe tout cela, ça sera bientôt fini de toute façon et il ne voulait emmener aucun regret dans sa tombe.

Mais inlassablement les questions revenait le hanté, toutes les secondes un peu plus.

Il se mit à réfléchir, qu’avait-il fait au final.

Il avait abandonné l’école relativement tôt, ce n’est pas qu’il n’était pas doué, au contraire, il avait une tête bien remplis. Mais les aléas de la vie en avait voulu autrement, sa mère gravement malade ne pouvait pas subvenir à ses besoins, à l’époque il avait remercié le ciel d’être enfant unique.

Il n’aurait pas su comment faire, il n’aurait pas voulu avoir la responsabilité de faire vivre sa fratrie.

Il avait à peine 17 ans quand il commença à travailler dans une usine, une petite usine familiale, à quelques kilomètres de la maison de sa mère. Il vivait à l’époque en campagne, relativement loin des grandes villes, même si les villages étaient petits, il y avait du travail.

Il y avait passé toute sa vie dans cette usine. Il l’avait vu décliné puis prospéré et devenir la plus grande fabrique du département. Il aimait à imaginer qu’il avait aidé à cela, en restant à son poste quoi qu’il arrive, même lorsqu’il était malade, même lorsque sa chère mère est morte. Il n’avait pris qu’un seul jour, il s’en était voulu d’ailleurs, de ne pas être resté un peu plus au chevet de sa mère mourante, mais les frais d’hôpitaux devait bien être payé, il n’avait pas eu le choix.

Il avait pensé à l’époque, que cette perte serait douloureuse, que jamais il ne s’en remettrait. Mais comme chacun, petit à petit, il avait fini par vivre avec. Il avait même, par moment, oublié ce passage, les souvenirs de sa défunte mère était toujours présents, il préférait garder les bons souvenirs.

Un long soupir franchit ses lèvres. Il avait travaillé toute sa vie, sans prendre de temps pour lui, sans prendre de temps pour se trouver une compagne, avoir des enfants, fondait simplement une famille.

Un sourire lasse se posa sur son visage, après tout, il pouvait s’en réjouir, personne ne pleurera sa mort. Personne ne ressentira cette immense peine qu’accompagnait chaque fois la mort d’un être chère.

Il pouvait mourir serein. Les rêves qu’il avait eu enfant, il les avait enfermés à double tours dans un placard, jamais ils n’étaient venus gratter à sa porte.

Il avait eu une vie paisible, des gens pourraient dire qu’elle était sans joie et sans couleurs.

Il s’en fichait bien, c’était celle qu’il avait choisie. La mort l’accompagnerait jusqu’à sa chère mère, la seule personne qui avait compté dans sa vie.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Yukiko Acalypha ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0