La vie est ephémère.

Les minutes, les heures, deviennent amères.

Le malheur, c'est de croire que la vie, si courte mais ô si belle,

Existera toujours, parfaitement éternelle.

Après notre départ, là-bas,

Un ami pensera à nous pour la dernière fois.

Puis, ephémères comme toutes les bonnes choses,

On oubliera notre tombe couverte de roses.

Ephémère, telles les fleurs,

Nous partirons un jour, comme les fragiles heures,

Qui passent sans crier gare,

Ces heures qui égarent.

Les minutes qui passent ne reviendront plus,

On y repensera un peu tristes et émus,

Contemplant tous nos jours, surtout les plus heureux,

Nous songeons soudain à l'heure de l'adieu.

Les minutes sont fragiles,

L'aiguille si vite se brise, c'est tellement facile.

Mais c'est parce qu'elle ne reviendra jamais que la vie est jolie,

C'est ceci qui la rend belle, comme la nostalgie.

Les minutes passent, les heures fuient,

Et ne reviendront jamais ici.

Minutes, secondes, années,

Les roses, toutes les fleurs, continuent de faner.

Un jour, notre nom sera à peine prononcé,

Malheur de la vie, rien ne sera épargné,

Et on finira par nous oublier,

Lorsque la Faucheuse viendra nous emmener.

On nous oubliera, comme on oublie le temps révolu.

Nous ne vivrons pas toujours tel que nous l'avions voulu.

Mais ne soyons pas déçus.

Le mystère de la vie ne sera jamais résolu.

Alors vivons cette vie,

Offerte par le ciel.

Elle est éphémère, et c'est ceci

Qui la rend si belle...