La grandeur du peu - Sonnet
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Le silence indolent, la quiétude immobile,
Ont défini le sens de ma quête à venir
Après les doux instants d’un ancrage labile
Dans la cage utérine au discret souvenir.
Ma conscience du monde au creux de cet abri
Nourricier, protecteur, offrant miel et caresse,
A dessiné le cœur d’un espace chéri
Où coulent des ruisseaux d’opulence et d’ivresse.
Exclu de la matrice avec force et vigueur,
Agressé par des mains, effrayé par des pleurs,
Puis de jours en années, confronté à la vie,
J’ai compris le danger de prendre sans donner :
Perdre sa liberté, sa fierté condamner.
Vaincre mes frustrations, c’est ma ligne suivie.
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