Epilogue
Un an passa depuis que Sonny avait replongé dans ses souvenirs. Il n’y était pas retourné depuis et n’en avait plus besoin. Il n’oublierait jamais sa femme, les instants heureux qu’ils avaient vécus tous deux et qui lui serraient encore la poitrine de temps en temps.
Mais il ne pouvait se morfondre éternellement. Il l’avait fait trop longtemps, en oubliant tout ce qui comptait encore pour lui. Il avait gâché trois années loin de sa fille et pour cela, il s’en voulait encore. Mais il n’était pas trop tard et il pouvait réparer les dommages du passé. Ainsi, la première de ses actions fut de détruire l’hologramme qu’il avait créé pour représenter et remplacer sa femme. Il avait appris à faire son deuil.
Alors qu’il était plongé dans ses pensées comme toujours, Sonny n’entendit pas sa fille qui accourut dans ses bras, alors qu’il était assis à la terrasse d’un café sur les pistes. Il avait loué un chalet pour une semaine à Méribel, dans le magnifique domaine des 3 Vallées en France. Et il ne regrettait pas une seconde au vu du sourire qu’arborait Nina en permanence. C’était le plus beau des cadeaux que pouvait lui faire sa fille.
Elle avait la même frimousse que sa maman, une chevelure rousse attachée ici en une tresse, des petites taches de rousseur sur ses joues et les mêmes yeux rieurs bien qu’ils avaient appris le vert de ceux de Sonny.
Derrière sa fille qui riait, arrivèrent sa grand-mère, la mère de Sonny, et son meilleur ami, Tom. Ils étaient partis tous les quatre alors que Sonny s’était définitivement retiré de la Direction d’Utopia.
Il restait actionnaire principal mais avait décidé de s’éloigner de son entreprise, estimant qu’il devait passer plus de temps avec sa fille. C’est Tom qui avait pris sa place en quelque sorte et surveillait les faits et gestes des actionnaires. Cela permettait à Sonny de garder un œil sur Utopia sans pour autant participer à la prise de décisions quotidiennes.
La vie avait repris son cours, Sonny s’était même remis à sortir avec Tom et leur bande d’amis et à faire des rencontres bien qu’il avait encore du mal. Il se reconstruisait petit à petit en veillant sur sa fille. Et il était heureux ainsi, dans la simplicité de sa vie, à voir sa fille grandir.
Était-il dans une utopie ? De quoi serait fait demain ? Peu importait, car il avait appris à ne plus vivre dans le passé et à profiter du présent, de chaque instant de bonheur, et c’était bien là l’essentiel. Il n’avait plus besoin de se replonger dans ses souvenirs pour être heureux, mais bien d’en créer de nouveaux avec sa fille et ses proches, sans oublier les moments heureux du passé. Ainsi allait la vie, tant que sa fille continuait à sourire et à rire aux éclats.
FIN
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