Ce matin fut seuil ourlé de feuilles mortes
Ce midi fut le craquement de ses branches
Le soir vit son corps trembler son socle flanche
La nuit établie demeure sous ma porte
Le tison brûle au cœur de l'enfançon maigre
Le brouillard voile ses yeux d'opale
Ses larmes se sont taries de goûter l'aigre
Son âme attend encore sous son corps pâle
Cours père sous les cris de la mère il meurt
Tonnent les bombes aux oreilles des passants
Hurlent les enfants aux membres couverts de sang
Pleurent médecins dépourvus sous les clameurs
Brûlés vivants pauvres chiens errant en ville
Électrocutés chats transpercés d'aiguilles
Pendus poussés à l’abattoir veaux aux yeux doux
Apeurés torturés singes serrés au cou
Retournée creusée en sillon la terre natale
Rasée dense forêt exploitée en palme
Pollué l'océan aux mille merveilles
Noirci l'air sain naturel meurent les abeilles
Pax pais tu manques à notre monde malade
Eirini peuc'h chaque humain d'ores t'espèrent
Mir patz je te cherche au travers de ballades
Éping pâ se prépare un temps mortuaire