Bitumes I
Une minute de lecture
Je suis la mort annoncée
La lente agonie des silences
je suis le glacier qui se meurt
Dans l'indifférence de tous
Je suis les mots qui crient dans nos yeux vides
Je suis le vide
Je suis le plein de petits riens
Je suis celui qui va mourir
Demain peut-être
Ou dans vingt
Trente
Cent ans
Je suis le mort en sursis
Qui hurle sa douleur
Sur l'ile déserte de l'esprit
Loin de toute chaleur
Je suis l'homme du futur
Vide et si plein
De connaissances inutiles
Futiles
Je suis celui qui attend
De pouvoir vivre
En croyant que demain sera meilleur
Que demain sera ailleurs
Je suis
Et ne suis pas
Je suis trop plein
Du néant
Pour être autre chose
Qu'une poussière.
Je suis le Bitume
Qui lentement
Fige la vie
Sur la route
De nos peurs
Agonie.
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