Chapitre 6
Il me fait un énorme sourire et continue :
"En fait j'aime bien passer du temps avec toi et j'ai-..."
BIP! BIP! BIP! BIP!
Il s'excuse en regardant son téléphone :
"Oh, quelqu'un m'appelle excuse moi. J'avais mis mon téléphone en mode avion et là je viens de l'enlever...six appels manqués ?! Espérons que ce ne soit pas ma mère !"
Dit-il en tirant la langue. Je ris, mais lui perd son sourire d'un coup. Je demande inquiet :
"-Tout va bien ?
-Oui oui excuse moi, c'est Jin...il arrête pas de m'appeler."
Ma joie s'envole. Il gâche toujours tout cet abrutit, même quand il est pas pas là! Il fait exprès c'est pas possible!
Mais Kai range son téléphone sans lui répondre. Il dit en relevant la tête :
"De toute façon je le vois demain. Bon on en était où ?"
Il pose sa main contre l'encadrement de la porte, se gratte nerveusement l'arrière de la tête et me demande :
"Tout à l'heure je voulais te demander si tu avais envie qu'on sorte tous les deux un soir ?"
Oh mon dieu...
C'est une demande de rendez-vous ?!
Je rougis de plus belle mais essaye de rester stoïque :
"...juste nous deux ?"
Il se redresse et dit un peu paniqué en secouant ses mains devant lui :
"Heu ouais, à-à moins que ça te dérange ! Je ne veux pas t'obliger ou..."
Il semble tout gêné d'un coup ! J'ai vraiment l'impression de le troubler. C'est une sensation très grisante, que je n'ai jamais éprouvée... Je lui souris attendrit et répond :
"Juste nous deux, ça me va."
Comme si il était rassuré, il soupire en souriant et me dit :
"Ok, super ! Peut être pas demain soir, je dois faire quelque chose avant...après demain ?
-Ok !"
Il rajoute en faisant un pas en arrière avant de se stopper :
"A demain alors ! Oh attend, voilà mon numéro."
Je prend le petit papier et le serre dans ma main. Il l'a écrit sur un papier ? Mais quand ? Il l'a pas pu le faire dans le bus. Alors, encore avant ça ?? Ça fait donc un moment qu'il pensait me le donner...?
Je le remercie timidement :
"M-merci !"
Le beau brun s'approche de mon visage et pousse une de mes mèches de cheveux qui tombait sur mes yeux. Puis il me fait un magnifique sourire et murmure de sa voix suave :
"De rien Suga."
Il est si proche... Je devient écarlate. Il se redresse et part en me faisant un signe de la main. Je répond à son geste et ferme la porte.
Je cours comme un malade et saute sur mon lit en criant de joie :
"J'AI UN RENDEZ VOUS AVEC KAIII !"
Je me roule sous mes draps. Euphorique. J'arrive pas à le croire !! Mais qu'est ce qui m'arrive ? J'ai jamais étais aussi heureux de toute ma vie !
Un beau gosse vient de me donner rendez-vous après demain ! A moi !! Moi ! Suga le petit mec dépressif qui écoute encore du Linkin Park !
Je me lève et fonce vers la cuisine. Je fais chauffer des nouilles et cours de nouveau dans mon lit. J'allume la télé face à ce dernier en chantonnant.
Après avoir engloutit mes pâtes, je prend mon pyjama et me dirige vers la salle de bain. Mais au moment de me déshabiller, quelque chose me ramene brutalement à la réalité. Mon bandage de fortune vient de tomber par terre.
Je le regarde un instant. Honteux.
T'avais oublié ta supidité, Suga?
Je jette mes fringues par terre et rentre dans mon bain. Je pose ma tête contre le mur et regarde mon rasoir au loin.
Mais quelque chose c'est passé aujourd'hui, car aujourd'hui le rasoir, n'était plus qu'un rasoir.
Je nettoie ma plaie avec du désinfectant (que je laissais toujours près de la baignoire) et je me met un nouveau bandage.
Voilà ! Réparé, propre, et hop au lit !
Une fois allongé je me remémore tous ces moments avec Kai. Son visage d'ange. Ses bras musclés contre l'encadrement de la porte. Sa main sur sa nuque poussant, par la même occasion, son t-shirt à le découvrir un peu. La peau de ses trapèzes qui dépassait de son t-shirt. Je me demande si elle est aussi chaude et douce que je l'imagine... Puis, c'est son beau visage à quelques centimètres du mien qui m'envahit.
Je me mord les lèvres en m'enfonçant dans mon lit. Des images plutôt agréables se dessinent dans ma tête. J'aimerais savoir ce qui se cache sous tes vêtements Kai...
Mon imagination me pousse au plaisir solitaire ce soir là.
Ça faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas endormi comblé.
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