Chapitre 11 : Choisir
Max et Théo se tenaient côte à côte, leur souffle saccadé dans l’air glacial, leurs corps tendus comme des arcs prêts à se briser. Les bruits des pas se rapprochaient, et la silhouette, toujours insaisissable, se mouvait comme un spectre dans l’obscurité. Chaque mouvement semblait calculé, une danse macabre qui les guidait vers un inconnu de plus en plus menaçant.
Max serra l'épée de Théo plus fort, l'acier froid contre ses paumes moites. Il n’avait jamais été aussi loin dans l’incertitude. Chaque instinct de survie lui criait de fuir, mais quelque chose au fond de lui, cette curiosité qui semblait l’habiter à chaque instant, l’empêchait de partir. Il savait qu'il devait comprendre ce qu’il se passait. Ils devaient savoir qui ou quoi les poursuivait, mais surtout, pourquoi.
Les bruits s’intensifièrent, cette fois, ils n’étaient plus seuls. Les ombres dansaient autour d’eux, des formes éthérées, des silhouettes indistinctes qui semblaient surgir de nulle part. Comme si la pièce elle-même se tordait pour leur jouer des tours. Chaque pas, chaque geste était scruté, observé, et le froid se faisait de plus en plus insoutenable.
Théo, toujours aussi calme malgré la peur évidente, se tourna vers Max. "On doit comprendre, mais… comment ? Ce n’est plus un simple piège. Ce monde… il semble vivant, comme s’il réagissait à notre présence."
Max ne répondit pas tout de suite. Il scrutait les ombres, cherchant à repérer un indice, un signe qui pourrait les sauver. Mais tout ce qu’il voyait, c’était un enchevêtrement de formes et de bruits, un abîme sans fin où ils étaient perdus.
Soudain, le sol trembla de nouveau, plus fort cette fois, comme une secousse venant des profondeurs. Un bruit métallique résonna sous leurs pieds, comme si quelque chose se réveillait sous le sol, des mécanismes invisibles activés par leur intrusion. Le coffre, dans l’obscurité, semblait pulsé d’une lumière verte plus intense, un appel, un piège sans retour.
"On doit l'ouvrir," dit Max, la voix étrangement calme, comme s'il acceptait enfin que c’était la seule chose à faire.
Théo le regarda, ses yeux pleins d’inquiétude. "Max, tu es sûr ?"
Max acquiesça, son regard fixé sur l’objet. "Il n'y a qu'une seule manière de savoir ce qu'il y a dedans. Nous ne pouvons pas reculer maintenant."
Ils s’avancèrent lentement vers le coffre, chaque pas résonnant dans l’air lourd. Lorsqu’ils atteignirent le coffre, Max se pencha lentement pour soulever le couvercle. Le bruit qu’il fit en s’ouvrant était comme une cloche résonnant dans un vide infini.
À l’intérieur, il n'y avait rien de visible. Juste une lumière intense, presque aveuglante, qui semblait les absorber. Ils s’approchèrent, la lumière pulsant au rythme de leurs respirations.
Puis tout devint silencieux.
L’air autour d’eux se figea, comme si le temps lui-même avait suspendu son cours. La lumière du coffre semblait les englober complètement, et une voix résonna, claire et précise, mais éthérée, comme un murmure venant des tréfonds de l’univers.
Avant qu'ils ne puissent réagir, un éclat de lumière les engloba, les projetant dans l’inconnu. Le sol se déroba sous leurs pieds, et le monde autour d’eux se fragmenta, les emportant dans un tourbillon de lumière et d’ombres.
Ils se retrouvèrent dans un endroit totalement différent, un paysage étrange où le ciel était déchiré par des éclats de lumière pourpre, et où des silhouettes géantes, à peine visibles, semblaient les observer. Max et Théo étaient désormais confrontés à un choix : comprendre ce qui se cachait derrière cette porte qu’ils avaient ouverte… ou la refermer, à tout jamais, quitte à en subir les conséquences.
Puis, non loins d'eux, un coffre de distingua. Il voulurent s'approcher de ce coffre, mais l'entité apparrisit soudainement.
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