Annabeth
Il veut jouer avec moi. Il pense pouvoir me semer dans cette ville que je connais comme ma poche. Il ne sais pas que je suis sa gentille petite secrétaire. Cette nuit, encore une fois, j'endosse mon rôle de tueuse, de psychopathe qui aime torturer ses victimes. Aujourd'hui, au boulot, il m'a fait des avances alors qu'il est marié ! Quel gros porc !
Là, il court. Et je le poursuit. J'ai troqué ma chemise et ma jupe crayon contre des habits noirs avec une tête de mort fluo sur la poitrine. Il essaye de prendre une petite ruelle mais c'est une impasse. Je le coince et quand il peut voir mon visage, je me délecte de son expression effrayée et étonnée. Il dit d'une voix qu'il espère dominante qui me met sur les nerfs :
— Anna, pourquoi est ce que tu me poursuis comme ça ? Tu veux quoi ?
— Ici, c'est pas Anna mais Annabeth, dis-je en riant.
— Tu veux quoi ? Et pourquoi tu t'es habillée comme ça ?
— C'est moi Annabeth, la tueuse en série.
— Quoi ? Tu te moques de moi. C'est pas drôle, ajoute-il avec un peu de méfiance.
Il m'énerve encore plus alors je lève le couteau que j'ai à la main depuis tout à l'heure. Là, il blêmit et le fixe en déglutissant. Alors, pour lui faire encore plus peur, j'éclate d'un rire machiavélique.
Je prends son bras et l'emmène dans un garage inutilisé d'un immeuble proche. Il tente bien de partir mais je le menace avec ecouteau. Je lui récupère son portable et le bâillonne avec un morceau arraché de sa chemise. Je bloque la porte avec un canapé délabré et l'oblige à s’assoir sur le sol, dos au mur. Alors, il réussi à enlever son bâillon et il hurle :
— AU SECOURS ! AIDEZ-MOI, UNE FOLLE ME RETIENS PRISONNIER !
Comme je ne veux pas que les gens entendent, je dois, à mon grand regret, le tuer. Je sors mon pistolet de ma ceinture et tire. Je suis déçue. Je voulais le torturer avant de l'abattre mais je ne peux pas prendre le risque qu'on me découvre.
J'ai hâte, de, demain, lire son nom dans le journal et voir la liste des gens que j'ai tués grossir encore.
Je sors et, sous la pluie qui vient de commencer à tomber, je hurle de rire avant de repartir chez moi en courant tout en ne cessant de rire.
J'aime tuer et torturer !
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