Chapitre 2
Le Renard retourna chasser et attrapa une souris maigrichonne qu’il mangea avec appétit, même si son ventre gargouillait encore après l’avoir englouti.
Il reparti donc en quête de nourriture, et aperçu de la lumière. Il s’approcha, étonné. Il se demanda pourquoi il n’y avait de la lumière qu’à cet endroit-là. Il était presque arrivé, quand un grognement avait retenti. Ce grognement n’était autre qu’un homme qui parlait, mais Le Renard ne pouvait pas le savoir.
Le Renard s’avança, et découvrit l’une de ces créatures bipèdes qui portait une grosse bûche de bois, et une autre qui se tenait près de la source de lumière que Le Renard avait vue. Il n’avait jamais vu un aussi beau spectacle (Le Renard n’a jamais assisté à un feu de forêt). La lumière variait de différentes couleurs, un mélange de rouge, d’orange et de jaune. Le Renard était comme hypnotisé par le spectacle de ses belles couleurs qui dansaient montaient, descendaient, crépitaient et bougeaient à un rythme varié. Il fut tiré de sa rêverie par une Créature Bipède, qui grognait après une autre créature qui lui était semblable. Il déguerpi, se cacha dans les fourrés, et observa les individus.
Ils étaient tous les deux vêtus de sortes de fourrures bizarre, sauf la tête et les pattes avant. Le Renard pensa qu’ils étaient habillés ainsi car eux n’avaient pas de pelage, enfin, si, ils en avaient un tout petit peu sur la tête, et l’un d’eux en dessous de la truffe et de la gueule.
Celui-ci était d’ailleurs plutôt grand, imposant, et surtout, très gras. Il n’avait pas l’air commode, et il fit frissonner Le Renard. Ses poils sur la tête étaient d’un marron bien foncé, et ses yeux d’un marron presque noir.
L’autre était plus petit que le premier, il n’était pas spécialement gros et pas spécialement maigre, Le Renard le trouvait beaucoup moins effrayant que l’autre. Il n’avait pas de poils sous la truffe, ni sous la gueule, ses poils sur le crâne étaient d’un blond virant sur le châtain, et ses yeux d’un bleu magnifique.
Le Renard vit que le grand s’en allait, et se dit qu’il devrait lui aussi partir, mais il percuta une pierre, qui vint rouler aux pattes du petit. Celui-ci l’aperçut, et lui fit un geste de la main.
Le Renard, bizarrement apaisé, se dit que de toute façon, la Créature Bipède avait sûrement à manger. Alors, il s’approcha, et la Créature grogna une parole que Le Renard ne comprit pas.
Le Renard s’apprêtait à partir, mais la grande Créature bipède, celle qui lui faisait peur, se rua sur une drôle de branche et appuya sur un endroit en bas de la-branche-qui-n’en-est-pas-une et soudain, une détonation retentit, et Le Renard ressenti une douleur fulgurante à la patte arrière gauche.
La gentille Créature Bipède réagit alors et arracha la branche bizarre des pattes de l’autre et lui grogna après, en montrant Le Renard.
L’autre répondit par des grognements encore plus forts, et essaya de reprendre la-branche-qui-n’en-est-pas-une, mais sans succès. La gentille Créature Bipède jeta l’engin dans les ronces, puis elle courut vers Le Renard. Celui-ci essaya de se lever, mais sa patte le faisait trop souffrir, et, dans un soupir, il perdit connaissance.
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