Revenu de loin ("Ornement")
Le laboratoire privé de magie était désert depuis plus d’un mois, son propriétaire n’étant pas revenu de son voyage depuis qu’il était partit. Les étagères qui recouvraient la majorité des murs et qui portaient des centaines de livres, tous plus différents les uns que les autres, se recouvraient doucement d’une fine couche de poussière. Là où les murs n’étaient pas cachés par des meubles, ils l’étaient par parchemins ou des affiches où y était inscrit ou dessiné de longues incantations, des runes complexes, des représentation d’humain sur lesquelles serpentaient de longues lignes colorées, des représentations successives de mains ou encore des schémas plus étranges les uns que les autres. Sous ces affiches, se trouvaient, à plusieurs endroits de la pièce, différents types de tables ayant chacune leurs propres utilités : un simple pupitre bordé d’une pile de parchemins et sur lequel s’alignait différents encrier ; une large table à la surface lisse sur laquelle était posé dans un coin plusieurs pots contenant des poudres de couleurs différentes ; un établi sur lequel était posé différents outils digne des meilleurs orfèvres du royaume ainsi que plusieurs tiroirs contenant des pierres précieuses ; un plateau en bois dans lequel était gravé une large rune circulaire où chaque intersection entre les sillons qui la composait était incrustée d’une petite gemme.
À l’opposé de l’unique porte de la pièce, se trouvait une alcôve suffisamment grande pour qu’un homme puisse s’y tenir aisément. Sur le sol, une rune de la même largeur y était tracée. Soudain, celle-ci se mit à briller d’une vive couleur violette et une colonne de lumière en émergea jusqu’à englober toute l’alcôve. Lorsqu’elle s’évanouit au bout de quelques secondes, elle révéla la silhouette d’un grand homme vêtue d’un long manteau en cuir sombre.
La téléportation s’était à peine fini que le Traceur s’écroula au sol haletant. Immédiatement, il porta sa main gauche à l’une des quatre bagues qu’il portait à son autre main et fit pivoter l’émeraude qui la décorait. Aussitôt, la pierre se mit à briller d’un bel éclat vert causé par l’activation du sort qu’elle stockait. L’air autour du mage commença à tourner autour de lui, calmant progressivement sa respiration, il sentait son énergie circuler à nouveau dans son Être. Une fois détendu par cet air plus agréable à respirer, il s’assit en s’appuyant contre le mur en pierre derrière lui. Il prit quelques instants pour se reposer et pour faire le point de ce qu’il venait de vivre.
Lorsqu’il décida qu’il était temps de prévenir de son retour, il se leva et regarda la bague qu’il avait au pouce gauche. Elle était composée de trois anneaux en métaux précieux maintenu entre eux par une attache en argent surmontée d’une petite émeraude. Avec sa main droite, il tourna délicatement l’anneau central d’un quart de cercle et appuya sur la pierre précieuse qui se mit à briller. Aussitôt, il dicta le message qu’il voulut transmettre au seigneur qui dirigeait cette ville. Une fois qu’il eut fini, il retira son doigt, faisait disparaître la lumière, et remit l’anneau à sa position initiale.
Avant de sortir de son laboratoire, il activa un dernier anneau sur sa main droite en tournant l’un des diamants qui l’ornait. Instantanément, une tornade de poussière blanche enveloppa son corps et fit disparaître tous ses vêtements. La tornade disparut et il tourna un autre diamant. Cette fois-ci, la tornade qui apparut habilla l’homme de ses habits habituels de mage composé entre autre d’une longue pourpre, pourvu d’une capuche et comprenant de nombreux liserés rouge sur lesquels étaient inscrites en doré des phrases en langage Ellgarnien.
Le Traceur sortit et pendant son trajet il observa ses mains et compta les bagues et anneaux qui ornaient ses doigts. Il en avait neuf. Un sourire s’afficha sur ses lèvres que personnes n’aurait pu interpréter.
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