N'importe qui

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Si vous aviez su. J'avais eu une de ces déterminations. Une de ces déterminations qui te font faire n'importe quoi, qui te font franchir des caps que jamais tu n'aurais cru passer. Mais elle est partie aussi vite qu'elle est arrivée. À cause de mes peurs et de mes doutes, plus rien n'a été certain et plus rien ne l'est désormais. Cette conviction ne me quitte pas pour autant, puisque la passion ne me quittera jamais, mais elle est parsemé de "es-ce que je le veux vraiment ?" et de "est-ce que ça en vaut la peine ?". Je ne sais pas combien de fois j'ai voulu quelque chose si fort, et que j'ai voulu l'abandonner seulement quelques instants après. J'aimerai parfois arrêter de penser autant, mais je me dis aussi que sans ces pensées j'aurai sûrement fait quelques grosses bêtises. Elle est à la fois bénédiction et malédiction. Je me demande souvent à quoi ressemblera mon futur. Je me demande si j'aurai atteint mon rêve ou si je vivrai une vie simple sans regret. Je me demande si je supporterai de vivre sous la lumière, et je me demande si je supporterai de vivre dans l'ombre. Peut-être que la solution est de faire les deux. Mais comment ? Il faudra être très prudent, pour ne pas chuter, pour ne pas révéler. Faire attention.

Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que quand j'aurai réglé ce problème, répondu à cette question. Il ne m'en faudra pas plus pour m'y mettre à fond, foncer, courir peut-être jusqu'au bord du vide. Mais je sais que si j'en suis sûre je ne tomberai pas. Alors je pourrai continuer, au bord, et pourquoi pas revenir si on m'en donne l'envie. Mais j'aimerai ne pas me restreindre, j'aimerai avoir le choix. Le choix d'être exposé ou non, mais ce choix ne m'appartient pas. Il appartient au monde entier sauf moi. J'aimerai me laisser une chance, mais ce n'est pas comme si je pouvais m'y essayer. Un point de non retour voilà ce que c'est. Un cul de sac, comme si arrivé au bord de la falaise je me retournai et qu'il n'y avait plus rien. Plus le moindre chemin. Et qu'il ne restait plus que moi entouré de vide. Je pourrais à la fois tout gagner et tout perdre. Il ne faut pas rigoler. C'est pourquoi je remercie ma pensée, que je déteste profondément, pour ne pas me laisser courir sans réfléchir, et ne pas me laisser regretter quoi que ce soit. Puisqu'au final, la décision m'appartient.

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