Nous y sommes, le premier bijou vient d’être déposé dans son écrin ; la boule lumineuse a été installée dans le support conçu spécialement à cet usage : une mallette métallique remplie d’une mousse rigide prévoyant la forme de la précieuse création, et recouverte d’un délicat voile noir.

Onze hommes vêtus de blouses, de masques et de lunette manipulent l’objet avec précaution de leurs mains gantées. Nous ne savons pas ce qu’est cette boule lumineuse mais eux le savent, ils l’ont lu dans les livres ancestraux des peuples de jadis.

La scène à laquelle nous assistons se déroule dans une pièce aseptisée, en arrière-plan se trouve une étrange machine que nous pensons fort coûteuse, aux multiples tubes, boutons et lumières.

Sur le côté, dans une boîte en verre cerclée de joints en caoutchouc sont enfermées une épée et une armure.

Il nous semble qu’elles appellent à l’aide, à moins qu’elles ne crient vengeance. Nous n’en savons rien mais la façon dont elles apparaissent nous le laisse penser, et c’est étrange de dire cela d’objets qui sont par nature inanimés.

Dans cette boule lumineuse se trouve des années de recherche et des siècles de magie accumulée, c’est un trésor précieux aux infinies possibilités.

Les onze hommes n’ont qu’une envie, nous le devinons au travers de leurs lunettes teintées, concevoir encore d’autres boules de ce type car l’homme a toujours besoin de plus de pouvoir et d’accumuler autant d’objets précieux qu’il est possible le temps d’une vie.