29. Double
Nous voyons un parc en vue de dessus. Les arbres nous apparaissent minuscules. Les immeubles carrés qui entourent le parc rectangulaire offre un peu de perspective, et du constate. Le blanc du toit des immeubles, les bleus-gris des routes, le vert du parc, le noir d'une gigantesque boule de folie et le mauve au centre de tout ce que nous et qui rayonne de son pouvoir diabolique.
Le parc est cerné par de gros engins militaires qui sont autant de jouets pour la bête affamée.
Dans une grande avenue, quasiment hors champ, nous devinons une procession de bus et autre véhicules de bonne taille. Nous comprenons qu'une évacuation en masse de la ville est en bonne voie.
Le ciel est parcouru lui aussi par des engins de guerres. Deux hélicoptères portant chacun un missile d'un profilage irréprochable sont prêts à faire feu en duo. Sans doute en simultanée avec la flotte au sol.
Cette attaque double est millimétrée, comme une danse synchronisée, l'horreur au centre réalisant son solo.
Nous ne savons pas quoi penser, devrait-on se sentir heureux ou malheureux de cette vision qui nous est offerte ? L'instant libérateur en suspension offrira t-il plus de liberté ? Nous nous disons que nous assistons, impuissants, aux dérives d'un système voulant toucher l'excellence par tous les moyens, mais qui, par le poids de son passé inachevé, s'écroule.
Feu à volonté !
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