Chapitre Onze : L’inconnu écrit par Vpmiyu

Elle avait par chance put repérer la direction prise par cet éclair de fourrure. Noémie se mit à le poursuivre aussi vite que le lui permettait ses jambes.

Le bruit de pas de courses se mirent à raisonner à ses oreilles. Par instinct plus que par réflexion, elle jeta un coup d’œil par dessus son épaule et vit deux hommes vêtus à la manière de policier quelques mètres à peine derrière elle. L'écriture sur leur uniforme était indéchiffrable pour Noémie mais l'intention était claire aux regards qu'ils posaient sur elle.

Ce moment d'inattention lui fut fatal et elle percuta de plein fouet une haute silhouette massive. Elle eut juste le temps d'apercevoir un visage anguleux dotés de longues moustaches et de yeux vert émeraude, qu'elle sentit une poigne la tirer en avant dans une course encore plus effrénée, si cela était possible.

Elle eut la sensation de voler plus que de courir jusqu'à ce que cet être bifurque soudainement sur la droite et pénètre par une petite porte qu'il referma aussitôt derrière lui. Il nous fallut plusieurs minutes pour reprendre notre souffle. Il récupéra avant moi et tout en fixant son regard intense où brillaient deux iris semblables à celles d'un chat me demanda :

_As tu rencontré l'homme-papillon Noémie?

Abasourdie, je restais aussi immobile qu'une statue en essayant de recomposer le tableau depuis ma rencontre avec le Prisme. Et malgré tous mes efforts, rien n'avait de sens hormis que j'étais pourchassé par le descendant lointain de son propriétaire et que j'avais en face de moi une sorte d'humanoïde à la carrure trapue, dotés d'yeux et de moustaches de chat, et portant un élégant costume à queue de pie.

Je décidais d'opter pour la confiance comme je l'avais fait avec Papyon :

_Oui, je viens tout juste de le quitter.

_Il a dû te remettre un objet que la toi du futur lui a remis en revenant dans le passé.

Bon, cela confirmait que je pouvais bien me déplacer dans le temps, en tous les cas dans le passé. Toutefois, je me sentais encore plus embrouillée. J'espérais que cela prendrait sens en arrivant sur Coloris, car je ne faisais aucun lien entre la capacité du Prisme à voir en couleurs et ces voyages temporels... Tout en continuant mes tentatives infructueuses d'analyse de la situation, je lui tendis la pyramide.

_Ah parfait ! Je ne sais pas comment te remercier, c'est tellement important pour mon peuple. Lors de ta venue, tu m'as juste demander de t'amener à l'aérodrome des contrebandiers, mais tu as refusé catégoriquement de me fournir de plus amples détails.

Il me reprit par le bras et m'emmena par une autre porte dans les rues de cette ville. Après une centaine de mètres, il nous fit monter dans un petit véhicule où il semblait occupé tout l'espace.

Le trajet se fit dans un silence total et je repensais alors à cet éclair de fourrure rouge. J'avais perdu la seule piste sérieuse depuis le début de mes péripéties. C'était rageant ! Le mieux à faire était donc de rester avec mon chauffeur et de découvrir cet aérodrome.