Chapitre Dix-Sept : Rencontre au sommet écrit par Léa Roir
Chapitre Dix-Sept : Rencontre au sommet écrit par Léa Roir
Lame en main, Noémonstre s'approchait lentement de Noémie et Papyon.
-Vous m'avez entendu ? Donnez-moi cet astrolabe !
-Écoutez, tenta de la raisonner Papyon, mon amie vient de faire exploser un monstre que vous n'arriviez pas à vaincre. Si j'étais vous, je poserai ce joujou avant qu'elle ne se fâche. Pas vrai, Noémie ?
Le jeune papillon-homme jeta un coup d’œil vers sa camarade, croisant les doigts pour qu'elle soit réceptive au bluff, mais la jeune fille ne semblait pas y faire attention.
-On m'a parlé de toi, Noémonstre. Tu es une de ces entités qui veulent se servir de mon prisme pour regagner mon univers, pas vrai ?
-Ton univers ? grommela Papyon. Pourquoi diable te faudrait-il retrouver tous ces artefacts pour rentrer chez toi ? Enfin je veux dire... C'est étrange que ce prisme t'ai amené jusqu'ici avec pour seul but de repartir.
-Tu sais Papyon, moi même je ne suis pas sûre de bien comprendre toute cette histoire.
-Vous vous moquez de moi ?
Noémonstre avait fait un pas de plus, lame en avant.
-Ca fait des années que j'essaie de rentrer à la maison, Noémie ! Alors maintenant, donne moi l'astrolabe !
-Mais admettons que vous réussissiez à la vaincre, repris Papyon. Comment allez-vous faire pour terrasser les cinq autres Secrets ? Il aurait été plus judicieux de nous accompagner et de nous trahir une fois le travail accompli, non ? Je ne comprends pas votre raisonnement.
-Je... Tu... Toi, le papillon, je t'ai pas sonné. Vous allez me donner cet astrolab, et je trouverai bien une autre Noémie à pigeonner pour m'aider à vaincre les autres Secrets !
-Admettons, admettons, continua Papyon. Mais tu nous as toi-même dit que tu avais utilisé ce ui restait de ton prisme déjà brisé pour nous attirer ici. Comment est-ce que tu comptes faire pour attirer les autres Noémies ? C'est pas clair, tout ça.
-J'arracherai le prisme de Noémie ! J'ai tout prévu !
-Justement, on a besoin des six outils des six Secrets pour retirer son prisme, sinon ce serait chose faite depuis longtemps ! Décidément, revoyez vos trahison, ce n'est pas serieux, tout ça.
Noémonstre baissa son couteau en tremblant.
-Alors qu'est ce que je suis censée faire ? Vous supplier de me laisser partir ? Ou de m'emmener avec vous ?
Noémie, qui jusque là n'écoutait pas vraiment, se tourna soudain vers son clone.
-Ok. Toi et moi, on a le même but : rentrer chez nous. Mais une seule Noémie peut y arriver, c'est ça ?
-Ouais, cracha Noémonstre.
-Toi aussi tu as eu une apparition... De ta vraie vie ?
Le clone maléfique observa Noémie plus attentivement.
-Peut-être. Les cristaux de cette grotte sont réputés pour leur propriétés curatives. Si on s'y approche d'un peu trop près...
Un nouvel éclair noir balaya la vision de Noémie, qui se réveilla de nouveau dans un lit, avec une vision encore plus claire de la chambre d’expérience. Le projet Cerf Rouge... Lucas, Cassian le Dictateur... les rêves, le multivers...
-Je suis de retour ! Il y a quelqu'un ?
-Noémie !
Lucas Papyon s'était approché d'elle, le visage inquiet.
-Ca va ? Tu ne vas pas vomir, j'espère ?
-Vomir ?
En un flash, sa vision s’éclaircit de nouveau. Elle était dans un bar, un verre d'alcool à la main, entrain de crier son entrain devant un match de foot diffusé à la télévision.
-TU NE VAS PAS VOMIR, HEIN ?
Un jeune homme se tenait à côté d'elle, brandissant lui aussi un verre plein à rebord. Lucas Papyon, son voisin de classe et son fantasme non-avoué.
-Ca ira, t'en fais pas !
-Y A INTERRET ! SI LE PROF DICTATEUR NOUS TROUVAIT A FAIRE LA FÊTE AU CERF ROUGE, IL PETERAIT UN CÂBLE !
Noémie éclata de rire, perdant la tête au milieu de ces caboches qu'elle ne reconnaissait pas.
-Fais attention, fit-elle remarquer à son voisin, si tu mets trop de poivre, tu pourrais perdre un œil !
-Tournez à droite, répondit l'inconnu.
-Hein ?
Nouveau flash, Noémie se réveilla dans sa voiture. A ses côtés, son père la conduisait à sa première fête.
-Tournez à droite, répéta la voix.
Luka Papyon, son GPS personnalisé.
-Pas de bêtise, hein, Noémie, lui ordonna son père. Que je ne vienne pas te chercher en larme ou alcoolisée.
Il freina brutalement, évitant de peu un cerf qui venant de traverser la route.
-Sale bête, grommela son père, un peu dictateur sur les bornes. Le chemin est tout cabossé. Il va me manquer trois litres de gaz si ça continue ! J'aurai du prendre la deuxième sortie au rond point, quel idiot !
-Tu aurais surtout du dire bonjour à l'ours polaire avec tes deux doigts !
-L'huissier m'avait dit de le faire avec trois. je comprends pourquoi il nous a indiqué la mauvaise direction. Tu as faim ?
Flash. Réfectoire d'une prison.
-Tu as faim ? répéta la cantinière, lui tendant un plateau repas.
Lucasse Papyon, la plus forte des gardienne de prison.
-Oui, merci.
-C'est du veau, hein, pas du cerf, tu peux y aller ! ricana grassement Lucasse.
Noémie alla s'asseoir à sa place favorite, a l'extrémité d'une table, loin de tous les potentiels conflits de prisonnières.
-Excuse-nous, Noémie, t'as vu ce que t'es en train de faire ?
-Je suis en train de rompre le bout cornu de mon pain, pourquoi ?
Son interlocutrice était une femme siamois à trois tête qui la regardait de haut.
-T'es en train de rabattre l'annulaire. Tu oses faire ça devant Dick, Tat et Heur ? T'es malade ou quoi ?
Sachant très bien comment régler ce genre d'embrouille, Noémie se leva et claqua sa main contre l'oreille gauche de Tat.
-Ne me parle plus jamais comme ça, espèce de mord-moi-le-noeud. Plus jamais, compris ?
-Moi, je vous ai compris !
Flash. Esplanade, discours politique.
-Moi, repris la voix du président Bridot, je vous ai compris.
-J'ai bien envie de le tuer, pas toi ?
Noémie se tourna vers la voix. Lucas Papi Ion, le vieux réactionnaire du quartier.
-Un vrai dictateur, celui-là ! Aussi têtu qu'un cerf ! Quand j'étais jeune...
Flash. La grotte du début.
-Ça va, Noémie ? T'étais toute tremblante... Tout va bien ?
Noémie se redressa lentement, peinant à organiser ses pensées.
-Désolé de pas l'avoir remarqué avant, murmura Papyon. Cette folle de Noémonstre était en train de plaquer la tête contre les murs de la grotte. J'ai l'impression qu'ils agissent comme une sorte d'hallucinogène. J'y ai plaqué ma main dessus toute à l'heure, et je me suis vu en train de...
Il rougit.
-Bref, ce n'est pas bien grave. L'important c'est que tu sois saine et sauve !
-Et Noémonstre ?
-J'ai du l'assommer, c'est pas joli à voir. Je propose qu'on la laisse là et qu'on reparte bien gentillement, d'accord ?
-Papyon... Je dois te dire quelque chose. Dans toutes ces visions, j'ai vu quelque chose qui m'a paru très proche de la réalité. Comment je peux être sûre que je ne suis pas en train de rêver ? Comment puis-je savoir si je suis dans la réalité, ou si tout ça, c'est juste ma tête ?
Son ami réfléchit quelques instants, puis haussa les épaules.
-Quelle importance ? Rêve ou pas, tu es là, avec moi.
-Disons que c'est cette vision qui m'a soufflé l'idée d'utiliser l'astrolab pour rentrer chez moi. Si cette vision n'était qu'une invention de ma part, alors où est-ce qu'on va ? Qu'est ce que je dois faire ?
-Noémie, tout ça rejoint une reflexion que je me suis fait il y a quelques instants. Jusque là, tu as toujours été guidée, mais d'après ce que j'ai compris des explications vaseuses que tu m'as donné, tu es la première Noémie depuis longtemps a avoir décidé de te lancer dans l'aventure sans savoir ce qui t'attend. Pourtant, jusque là, tu continues à laisser les gens te dire quoi faire, pas vrai ?
-Oui... On dirait que mon destin me rattrape.
-Alors joue le hasard. On va dans mon vaisseau, tu choisis une destination au pif, et on y va.
-Elle aura dejà été découverte par une autre Noémie qui aura eu la même idée.
-Je vois...
Papyon avait l'air déçu.
-Et qu'est ce que les Noémies n'auraient jamais pu faire ? Quelque chose de complètement idiot ?
Noémie réfléchit une minute, puis un large sourire étira ses lèvres.
-T'as envie de t'amuser ?
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Flash. Des fleurs partout.
-C'est incroyable, Noémie ! Je pensais pas que c'était aussi fort, ton truc ! Y a Libellale ! Et ma femme ! Wow, elles ont l'air de bien s'amuser...
-Ahah, laisse les faire ! cria la jeune fille qui se voyait en train de faire un tour de montagne russe en compagnie de Luc Apapyon, son petit frère qui tenait une peluche de cerf rouge dans ses mains.
-Je pourrais passer toute ma vie à faire ça ! Tu penses qu'on est obligé de manger ou de boire ici ?
-Franchement, Noémimi, je ne sais pas et je m'en fiche !
-Noémimi ? J'adore le nom.
-Cooooool.
Flash. Salle blanche et vide.
-Moins cool, ça. Où est-ce qu'on est ?
-Je sais pas, répondit la jeune femme, mais ça m'énerve. Rendez-moi mon cerf rouge !
-Tu es pitoyable, Noémie.
La voix venait de tonner et rebondissait dans la salle.
-Qui est là ? s'écria cette dernière.
-Noémie... Tu es la première de toute les Noémies que je convoque ici. Tu sais pourquoi ?
-Parce que je suis spéciale, AH !
-Non, parce que tu es la première a te défoncer autant avec les parois de cette grotte. Tu as atteint un niveau de conscience tel que tu es capable de me voir et même de me parler.
-Là, je vous vois pas trop, désolée !
Alors qu'elle prononçait ces mots, les murs de la salle volèrent en éclat, révélant un espace plus blanc que blanc. Devant le duo se tenait une jeune femme en tunique blanche, qui semblait dégager quelque chose de très puissant.
-Je suis Noémonde, la déesse de toutes les Noémies.
-Je vois. Encore une Noémie qui va me dire quoi faire, c'est ça ? J'en ai ma claque. Je veux plus, c'est fini. Laissez-moi tranquille.
La déesse regarda son interlocutrice l'air complètement désarçonné.
-Je crois que tu n'as pas très bien compris. Je suis Noémonde, représentation de l'esprit de toutes les Noémies existantes dans cet univers et dans les autres. J'ai été créée bien malgré moi, parce une d'entre vous a décidé de foutre le boxon ici. Contrairement à vous, mortels, je n'ai aucun espoir de rentrer un jour quelque part. je suis immortelle, tu comprends ? Je suis l'incarnation de la boucle, je les ai toutes vécues. Imagine comme le dieu Papyon est pénible.
-J'ai aussi un dieu ? demanda le papillon. Trop cool.
-Chaque Noémie à son Papyon, et non, ce n'est pas trop cool.
-Mais si vous êtes toute puissante, demanda Noémie, pourquoi est ce que vous ne faîtes pas tout sauter ? J'veux dire, en éliminant toutes les Noémie, ça réglerait peut-être le problème.
-Si je fais tout sauter, Noémie, tu sautes avec.
-M'en fiche. Je suis déjà décidée a me laisser mourir tranquillement avec Papyon.
-Ah, désolé, répondit ce dernier, mais moi je vais devoir rentrer, j'ai une femme à la maison.
-T'es nul, souffla Noémie. Et qu'est ce que vous allez faire, vous ? Me confier une tâche pour vous délivrer de cette boucle infernale ? Ou alors m'annoncer qu'en réalité, même si je suis la première Noémie de ma boucle, il existe une infinité de boucle faisant de moi la dernière des Noémères ? Quoique vous m'annonciez, je m'en fiche, je vous dis non et je m'en vais.
Noémonde laissa échapper un petit rire.
-Je ne pensais pas trouver une Noémie aussi peu intéressée, c'est magnifique. Tu es la Noémère et pourtant tu es déjà blasée. C'est extraordinaire.
-Si tu le dis.
-Noémie, laisse-moi t'aider. Je peux bien offrir cela à Noémère !
-M'aider ? A retourner chez moi ? J'aimerai bien, mais il me faut encore réunir les cinq outils manquants, et donc aller chercher les cinq derniers secrets qui sont en réalité des monstres cachés dans des planètes de dimensions encore inconnues !
Noémonde claqua des doigts et cinq coffres firent leur apparition devant le duo.
-Voilà tes objets. Quoi d'autre ?
Interdite, Noémie examina le contenu des coffres, peinant à croire ce qu'elle avait sous les yeux.
-Il me faut aussi... Mon prisme pour actionner le tout.
-Quoi d'autre ?
Un prisme tout neuf tout scintillant venait d'apparaître aux pieds de la jeune femme, tandis que la pièce commençait à s'assombrir un peu plus.
-C'est mon prisme ?
-Non, bien sûr. Les prismes sont censés être rares, mais avec l'inflation des Noémies, on en trouve partout? Certains en font de la drogue, d'autre du maquillage, les enfants jouent avec, on en trouve au marché noir. Je m'étonne que personne ne t'en ai jamais donné un.
-C'est une bonne nouvelle. Avec ça, le dictateur arrêtera de me poursuivre !
-Le dictateur ?
Noémonde avait haussé la voix.
-Qui est-ce ?
-Un idiot qui me court après depuis chez moi. Cela dit, je ne l'ai plus vu depuis que je suis arrivé ici !
-Quelle imbécile j'ai été, pesta la déesse. PAPYMONDE !
Aussitôt, un jeune homme ressemblant trait pour trait à Papyon mais en tenue blanche fit son apparition, laissant le vrai Papyon bouche-bée.
-Oui ?
-Nous avons un problème. Noémie vient de me parler du dictateur. Je n'imaginais pas qu'il pouvait être impliqué. On devrait leur dire.
Noémie regarda les deux dieux avec incompréhension.
-Nous dire quoi ?
Papymonde baissa a tête, l'air grave.
-Vous devez savoir quelque chose à propos de ce dictateur. En réalité... Le dictateur EST le prisme.
Sur cette déclaration, la pièce s'assombrit d'avantage, les murs virant au gris.
Grand silence. Chacun essayait d'interpréter l'information qu'il venait d'entendre. Soudain, Noémonde pris la parole.
-T'es vraiment stupide, Papymonde, tu penses que c'est le moment de faire ce genre de blague ?
-Vous auriez vu vos têtes, ça valait tous les prismes du monde !
-Excusez-le, il ne sait pas choisir son moment. Ce que vous devez savoir sur le dictateur est bien plus grave. Mais posons les choses clairement. Tu l'as vu ?
-Oui... Son visage est bariolé de couleurs, il a un œil brisé et un air très grognon.
Noémonde soupira. Même Papymonde affichait un visage sérieux.
-C'est bien lui. Le dictateur est connu dans ton monde comme un simple homme, colérique et capable de lever une armée, ce qui n'est déjà pas si mal. Mais ici, c'est autre chose.
-Il est considéré comme un dieu, expliqua Papymonde. Sur votre planète, la place est déjà prise mais ici, c'est le seul dieu restant en activité dans ce qu'on appelle notre panthéon.
-Vous êtes là, pourtant, s'interrogea Papyon.
-Nous sommes nés de l'union des pensées de vos multiples versions, mais le dictateur, lui, etait déjà là bien avant notre naissance. Il est à l'origine du mal qui habite les Hommes, de la corruption, de la violence, de la haine et de la perversion.
-Attendez, paniqua Papyon, on parle du dieu super maléfique qu'on nous dit qu'il ne faut pas même penser à l'invoquer ? Il s'appelle pas Dictateur !
-Tout à fait, répondit Noémonde. Ici, on l'appelle Schwarz.
Les murs devinrent noirs.
Papyon blêmit.
-C'est pas bon, ça.... Noémie, tu ferais mieux de partir fissa.
-Je ne vois pas où est le problème, répondit Noémie. Si c'est un dieu aussi puissant, il devrait pouvoir faire apparaître un prisme. Si il en a tant besoin, il n'a qu'a se servir !
-Noémie, tu es la première des Noémies. Par conséquent, ton prisme est le premier des prismes, celui qui appartenait à l'origine à Schwarz. Son absence le prive de ses forces, le moindre nouveau prisme créé à partir du tien ne fait que l'affaiblir d'avantage. Il cherchera à tout prix à le récupérer. Toutes les traces de traîtrises ou de méchanceté que tu as pu croiser sur ton chemin est son œuvre. Il sait où tu es, sois en certaine.
-Qu'est ce que je dois faire, alors ? demanda Noémie, de plus en plus paniquée.
-Tu as le choix, Noémie. Tu peux rentrer chez toi pour te mettre à l'abri et essayer d'éviter le Dictateur... Ou chercher à détruire définitivement Schwarz quitte a te détruire aussi en brisant définitivement le premier prisme.
-Qu'est ce que je dois faire ?
On n'y voyait plus rien dans la pièce. Plus aucune lumière ne filtrait nul part, et Noémie ne pouvait qu'entendre les voix.
-Je vais te faire sortir d'ici, annonça Noémonde. Une fois revenus dans votre réalité, courrez le plus vite possible et enfuyez vous. Vous devez partir.
-Noémonde ? On a un problème, grinça Papymonde. J'ai l'impression qu'il y a quelqu'un en plus dans cette pièce.
-C'est lui, il est là. Allez vous en, dégagez !
Prise de panique, Noémie ferma les yeux, attendant de se faire téléporter.
-Qu'est ce que tu fais, Noémonde ? Fais les redescendre, ils vont y passer !
-J'essaie, mais il sappe mes forces ! J'y arriverai pas, j'y arriverai pas !
On entendit un juron.
-Merde. T'as interêt à profiter de l'occasion. Et vous, les gars, défoncez-moi ce dieu de mes deux. Papyon, t'es un chic type. Voici mon cadeau d'adieu !
D'un coup, une lumière vive déchira l'obscurité, émanant des ailes de Papymonde. Une cascade de toute les couleurs se déversa dans la pièce, repousant les ténèbres. Papymonde avait pâlit.
-Espèce d'idiot, sourit Noémonde, si tu crois que je vais te laisser tout seul !
D'un revers de main, elle profita de la luminosité pour créer une bulle blanche autour de Noémie et Papyon. Une fois la bulle refermée, la déesse se retourna vers Papymonde et joignit ses mains, ajoutant au flot arc en ciel une explosion éclatante.
Depuis la bulle qui commençait à s'estomper, Noémie apercevait les lumières irradiantes s'affaiblir petit à petit et l'obscurité gagner du terrain. Quand tout devint flou, elle réussit à distinguer les ténèbres prendre le dessus, avalant Noémonde et Papymonde, qui disparurent dans un dernier cri. Alors que la vague obscure cavalait vers la bulle dans un dernier sursaut, celle-ci s'évapora, emportant Noémie et Papyon.
Quelques seconde plus tard, elle éclata et ils se retrouvèrent dans une jungle luxuriante.
Noémie peinait à penser à ce qu'il venait de se passer, mais un choix cornélien lui venait sans cesse à l'esprit :
Laisser ce monde se détruire ou aller affronter un Dieu ?
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