14 FÉVRIER, REPOS

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La Saint Valentin. Ce forçage à la déclaration d'amour me fatigue. Oh, non pas que je ne trouve pas ça mignon, au contraire, ça peut donner un coup de pouce aux timides pour déclarer leur flamme à la personne qui les attire, voire qu'ils aiment déjà vraiment, sans même savoir si c'est réciproque, mais au-delà de ça, comme beaucoup disent, ça reste quand même très commercial.

Ça aide les fleuristes, seule corporation que j'accepte de financer indirectement ce jour de l'année, car un bouquet de fleur fait toujours plaisir. Ou les chocolatiers à la rigueur. Mais franchement, pourquoi attendre ce jour pour recevoir ou donner des attentions ? Mon chéri adore me faire une "contre-Saint-Valentin", à un autre moment, au hasard de l'année. Ça nous amuse, et ça donne un nom à un moment qu'on passerait quand même en amoureux.

C'est vrai, pas besoin d'une date spécifique pour se faire un petit restau suivi d'une folle nuit d'amour, si ? Regardez-les tous ces couples (légitimes ou non qui plus est) s'organiser. Et monsieur réserve un bon restaurant classe et romantique, suivi parfois d'un hôtel pour changer du lit conjugal, voire une love room - ces établissements à la mode ces derniers temps pour "relancer la machine avec de la fantaisie", effleurer le BDSM sans assumer, s'imaginant honorer leur compagne pendant de longues heures.

Au final, un déshabillage et des prélis trop rapides, un coït expédié, et ça ronfle jusqu'au petit déjeuner du lendemùain avant de retrourner dans le train-train quotidien.

Et moi? Moi, ça me démoralise de me dire que ce soir là, je devrais faire comme tout le monde, à faire l'amour en même temps que tout le monde. Car quand on y pense, le soir de la Saint-Valentin, c'est le soir des fluides corporels. Ca coule partout, chez la majorité des couples, et moi, et bien ça m'amuse en fait de me faire une soirée chill avec mon chéri à délirer en pensant que pendant qu'on se fait une soirée jeux de société, tout le monde autour de nous s'envoie en l'air... Et le lendemain, quand on reprend à notre tour, on se dit : "tu te rends compte hier, y'en a eu de la lingerie retirée, souillée, des verges tendus, des capotes usées, et de l'amour plus ou moins prouvé."

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