Les bras de ma mère m’enveloppent dans une étreinte chaleureuse, et je sens une vague de réconfort m’envahir. « Oh, ma chérie, tu es enfin de retour ! » s’exclame-t-elle, les larmes aux yeux. Mon frère, quant à lui, se tient à côté d’elle, un sourire large sur le visage. « Tu m’as manqué, sis ! » dit-il en me serrant dans ses bras. Je me sens à la fois heureuse et nerveuse, mais leur présence me donne la force dont j’avais besoin pour affronter ce qui m’attend.

« Je suis contente de vous voir, » répondis-je, ma voix tremblante d’émotion. Je pris un moment pour respirer profondément, savourant l’odeur familière de ma mère, un mélange de son parfum et de la douceur de la maison.

Nous prenons la route vers mon appartement, et le paysage parisien défile sous mes yeux. Les rues sont animées, les lumières scintillantes, mais tout cela me semble lointain, trop grand, trop bruyant par rapport au petit port calme de Mölle Harbor. Je me concentre sur le moment présent, sur la chaleur de ma famille à mes côtés.

Une fois arrivés, je pousse la porte de l’appartement, et une vague de souvenirs me frappe. Chaque coin de cette maison est imprégné de l’histoire que j’avais partagée avec Lucas. Je ferme les yeux un instant, essayant de rassembler mes pensées. « Ça va aller, » murmurai-je pour moi-même.

« Tu veux que je t’aide à déballer ? » Propose mon frère, brisant le silence. Je hoche la tête, reconnaissante de sa présence. Ensemble, nous commençons à sortir mes affaires de la valise. Chaque objet que je touche me rappelle des moments passés, mais je sais que je dois avancer.

« Tu as l’air différente, » dit ma mère en rangeant quelques vêtements. « Plus forte, peut-être ? » Je lui lance un sourire timide. « J’essaie de l’être. »

Les jours qui suivent sont un mélange d’émotions. Je retrouve mes quelques amis, et bien que certains d’entre eux aient été au courant de ce qui s’était passé, je sens que la plupart d’entre eux ne savent pas vraiment comment aborder le sujet. Les conversations sont parfois maladroites, mais je réalise que chacun essaye de me soutenir à sa manière.

Un soir, alors que je sors avec quelques amis, je tombe sur un groupe de journalistes. Mon cœur s’emballe, mais je me rappelle les mots d’Alex : « Ne les laisse pas te contrôler. » Je prends une profonde inspiration et continue à marcher, ignorant les questions qui fusent autour de moi. Un petit pas, mais un pas vers la liberté.

Le jour de mon premier jour en tant que journaliste sportive approche. Je suis nerveuse, mais aussi excitée. Je me lève tôt ce matin-là, me préparant avec soin. En me regardant dans le miroir, je me dis que je suis prête à embrasser cette nouvelle aventure.

Lorsque j’arrive au bureau, je suis accueillie par une équipe dynamique. Les visages souriants et l’énergie qui règne dans la salle me rassurent. Je me présente et, à ma grande surprise, je suis accueillie avec chaleur. Les premiers jours passent rapidement, remplis de réunions, d’interviews et de reportages. Je me sens vivante, et pour la première fois depuis longtemps, j’ai l’impression de retrouver une partie de moi-même.

Chaque article que j’écris est une façon de partager ma passion pour le sport, mais aussi de me libérer de mes peurs. Je parviens à parler de mes expériences, à partager des histoires inspirantes, et je réalise que j’ai trouvé ma voie. La peur qui m’avait paralysée commence à s’estomper, remplacée par une détermination nouvelle.

Un soir, alors que je rentrais chez moi après une longue journée, je reçois un message d’Alex. « Je suis fier de toi. Tu es incroyable. » Un sourire se dessine sur mon visage. Je sais que, peu importe les défis à venir, j’ai des gens qui me soutiennent.

Les souvenirs de Lucas restent présents, mais je sais qu’il aurait été fier de moi. Je continue à avancer, à surfer sur les vagues de la vie, avec l’espoir et la force que j’avais trouvés à Mölle Harbor.

Et même si le chemin est encore semé d’embûches, je sais que chaque jour est une nouvelle occasion de renaître, de grandir et de vivre pleinement.