L'OMBRE
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Une ombre est passée,
Et il s'est dressé,
Comme s'il humait l'air,
Devenu amer.
Ses membres alourdis,
Il s'est vite rassis,
Le froid, la torpeur,
Atteignant son coeur.
Alors toute sa vie,
Sous ses yeux meurtris,
Est vite repassée,
En film affolé.
Un seul gémissement,
L'espace d'un battement,
Puis l'instant d'après,
Calme du trépassé.
Léger le grincement,
D'une porte mal fermée,
Et l'ombre doucement,
S’en est retournée.
Une ombre est passée,
Qui l'a enlacée,
Et par un baiser,
Elle l'a emportée.
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