Dernière journée
3h42. Le texte sera court. Enfin je crois. Je n’ai fermé qu’un œil. J’entends la nuit. Son silence m’angoisse. Je ne l’aime plus tant ce soir. Peut être parce que je ne suis pas dehors. Peut être parce que je lui faisais confiance et qu’elle m’a trahi en faisant naitre en moi cette panique dont je suis incapable de me défaire.
Je sursaute au moindre bruit, je m’inquiète. Ma conscience me force à rester éveillé, au détriment de mon corps qui hurle son besoin de repos. J’ai mal au cœur. J’ai la nausée.
Je ne sais pas si j’ai dormi. Je me suis retrouvé perdu entre pensées obsédantes et rêves éveillés. Tout semble sur le point de s’écrouler. Mes jambes, comme mes mains, tremblent faiblement. Je manque de force. Pour me lever. Pour affronter cette dernière journée.
Une dernière journée. La septième. Celle du repos. Je ne peux plus écrire. Je ne veux plus le faire. Le remède est pire que le mal. J’ai laissé échapper de ma boite de Pandore une malédiction dont je peine à me défaire. J’ai laissé mon imaginaire emporter ma sanité.
Sept pages. Sept jours. La fin d’un cycle. Je n’ai jamais été bon pour terminer mes histoires. Ou plutôt, je n’ai jamais aimé mettre fin à quoi que ce soit. Peut être que les choses seront différentes cette fois. J’en doute.
J’ai terminé d’écrire. Mon histoire s’arrête ici. J’ai l’éternité devant moi pour me reposer désormais.
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