Paye-moi de ta sueur
La petite fille a mis son justaucorps violet : elle est prête. La musique commence. La prof de danse affirme, tout en rythmant ses paroles de son grand bâton sur le parquet : « Vous voulez la gloire ? Et bien, ça se paye, et ça se paye chez moi en une seule monnaie : la sueur. » La petite fille s'élance alors, tournoie et repart en bondissant. Feu follet en mouvement perpétuel. Mais ce n'est pas assez ! L'épisode vient de s'achever, alors qu'elle a encore une flamme vive en elle. Elle va chercher son magnétophone, insère sa cassette de danse bretonne préférée. Elle imagine des chorégraphies qui séduiraient le diable et même l'Ankou, par leurs folies. Dans ces bacchanales virginales, elle explose. Elle ne s'arrêtera qu'à bout de souffle, ayant payé son tribut.
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