Destinée d'un solipède
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Fier destrier,
Harnaché,
D'or et d'argent.
Belle tête, crinière au vent,
Robe noire luisante,
Le voilà,
Fringant allié du chevalier.
Fidèle et vaillant,
Prêt à guerroyer ;
Cliquetis des mors,
Soumis à la montée,
Bruits des sabots ferrés,
Sur les pavés de la cité,
De fleurs semées,
Vivas et gloire entonnés.
Silencieux destrier
Allongé,
Sur le sol souillé de ;
Cavaliers et montures transpercés,
Près d'eux ; épées brisées,
Oriflammes consumées.
Lui et les siens : robes sombres et cent
plaies béantes sur les flancs.
Les corbeaux planants,
Picorants, se repaissant
De pauvres bêtes agonisantes.
Râles, faibles hennissements,
Derniers souffles,
Enfin rendant l'âme,
Et, derrière eux, laissant,
Morne plaine de chairs
Pourrissantes.
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