Errances sur le styx
Sur le site de rencontre, je fis connaissance avec un homme qui ne me plaisait pas plus que ca, mais qui m'envoyait souvent des messages. Il s'appelait Romuald. Il avait vingt deux ans. Moi j'en avais vingt sept. Il était d'origine polonaise comme moi. Et sa famille de Pologne vivait dans la même ville que la mienne. Sa photo de profil était en noir et blanc et floue. Cet homme ne m'attirait pas par des propos sexuels de drague, il me parlait de la pluie et du beau temps. Nos discussions étaient très innocentes. Il me disait être très timide. Il disait de moi que j'étais géniale. Il habitait encore chez sa mère. Et faisait un BTS acheteur. Il était un bol d'air frais sur ce site où je recevai sans arrêt des photos de pénis en érection. Je m'y sentais seule. Donc, je finis par m'habituer à la réserve de Romuald et discutai régulièrement avec lui. Il habitait Béthune, à une heure en voiture de Lille.
Un jour, il vint me voir chez mes parents absents. Ma soeur était présente. Il crut que leur grande maison était à moi. Il ne dit presque rien. Il resta deux heures à m'écouter parler. Plus tard, ma soeur dit de lui qu'il était insipide. Puis je déménageai de Lille Sud au Vieux Lille. Et là, il décida de s'inviter. Je finis, après des hésitations, par l'autoriser à venir. Encore une fois, je parlai et lui m'écoutait. Puis soudain, il posa une main tremblante sur ma cuisse. Et osa un pincement léger. Je me vexai aussitôt. Le repoussai. Sa main revînt. Je le repoussai encore en criant qu'il allait trop vite. Et en ajoutant que je ne le considérai que comme un ami. Il râla un peu, puis se reprit et s'excusa. Je le fis sortir de chez moi. La deuxième fois que je le vis, car il m'avait convaincue de le revoir par une attitude très sage, ce fut lors d'une soirée avec ses amis.
C'était une soirée étudiante dans une résidence universitaire. Nous rentrâmes à deux dans une toute petite chambre. Il y avait un homme et un couple. On me servit de la bière. Une, puis deux, puis elles s'enchainerent jusqu'à ce que je sois un peu saoule. La jeune femme commença à discuter avec moi, pendant que les hommes nous écoutaient en silence. Je leur demandais donc de se présenter. En face de moi, il y avait l'un des deux hommes. Il était plutôt beau. Ses lunettes lui donnaient un air intellectuel. Il était grand et costaud, très massif mais sans graisse. Il avait les cheveux blonds courts, la peau très pâle et un peu rosée. Ses yeux étaient petits et bleus clairs. Son petit nez était un peu rond et sa bouche était étroite et ronde. Il me dit qu'il finissait un master d'histoire. Il était en dernière année. Je lui parlai de moi. Il était plus sociable que Romuald et me parut plus sympathique. Et puis la jeune femme se remit à me parler en amenant la discussion vers le sujet du sexe. Elle m'expliqua ses sensations lors de ses ébats. Cela me donna envie de lui parler des miennes. Nous en parlames toute la soirée. C'était à celle qui avait le plus jouie. Nous comparions notre plaisir en évoquant toutes nos expériences. Laquelle avait le plus d'orgasmes. Et les orgasmes les plus forts. Je finissais la soirée avec un objectif nouveau. La quête du plaisir.
L'étudiant en histoire, Dimitri, me proposa en fin de soirée, de m'emmener dans une soirée où je pourrai rencontrer de nouvelles personnes. Il me donna le nom d'un club, que je ne connaissais pas.
Il vint me chercher. Je le fis rentrer chez moi. Sans prévenir, il m'embrassa, et nous eûmes un rapport sexuel. Puis il déclara qu'il avait eu un coup de foudre pour moi. Progressivement, j'eu la sensation de ressentir des sentiments pour lui. Avec lui, le sexe était très varié, généreux et réciproque. Je décidais d'essayer de sortir avec lui. Il revint plusieurs fois. Puis un jour, il remit son idée de club à l'ordre du jour. Il me dit que c'etait un bar avec une piste de danse et un SPA. Je fus plutôt enthousiaste à l'idée de nouvelles rencontres, alors je le suivie.
Dès que je rentrai, on me dit de me déshabiller dans un vestiaire aux allures de boudoir roccoco, décoré de velours rouge pourpre. J'en fus tres surprise ! Dimitri m'expliqua que c'était un club libertin sans dire le mot. Et de ce fait, naïvement, je ne le compris pas tout de suite... Ayant fait du naturisme dans ma jeunesse, j'acceptai de me montrer nue. C'était luxueux, confortable et élégant. Les personnes présentes étaient discrètes. Nous primes un verre d'alcool puis Dimitri réussit à me convaincre d'oter ma serviette éponge pour rentrer dans le jacuzzi. Ce fut très difficile pour moi, et après beaucoup d'insistance des gens autour de nous, je le rejoignai péniblement dans l'eau. Il y avait un couple déjà présent. Un italien avec une polonaise avec qui je me pris de sympathie. Elle avait un fort accent et des formes très charnues ce qui me décomplexa un peu. Moi même étant une femme pulpeuse. Nous discutames toutes les deux de la Pologne et de la France. En même temps, Dimitri me caressait avec de plus en plus d'insistance... Soudain, il sortit de l'eau et me demanda de monter avec lui à l'étage. Là haut, il y avait plusieurs chambres de style différents. Je trouvais ca amusant mais un peu kitch. Je choisie une chambre, et nous y fimes l'amour plusieurs fois. Nous testames plusieurs chambres. Des personnes nous regardaient, et je vis parmis elle, un visage connu. Mon ancien directeur commercial, avait qui j'avais couché une fois, une seule. Il s'approcha pour me toucher comme un possédé. Il semblait avec pris de la drogue, il avait de la poudre blanche autour de la bouche. Dimitri le repoussa avec colère. Je m'empressai aussitôt de le consoler. Puis enfin, nous sortîmes. Ce fut agréable mais j'eus une peine de coeur ce soir là. Je demandai à Dimitri s'il avait encore des sentiments pour moi. Si son coup de foudre perdurait. Je n'écoutais même pas la réponse. Il m'avait prise au piège. Je lui ai dit que je ne retournerai pas dans ce club. Il eluda la question et me demanda de l'inviter à manger un dîner préparé par mes soins pour se rattraper. Je me dis à l'intérieur de moi, qu'il avait voulu tester ma fidélité.
Nos rencontres se poursuivirent. Nos rapports étaient de plus en plus agréables. Je fis l'expérience de l'extase, l'orgasme ultime, la "vision" cosmique. Cela dura quelques mois. J'inventai des positions sexuelles, je testai des choses toujours différentes et créatives. De la nouveauté, un renouvellement perpétuel. Pas de quoi s'ennuyer. Puis un jour, Dimitri me supplia de retourner dans le club. Tant et si bien, que je finis par accepter pour sauver notre relation. Il me dit : "Tu pourras réaliser tes fantasmes et trouver d'autres hommes." Je fus touchée. Il avait décidé de me laisser libre de continuer ou pas avec lui. Sans possessivité et sans jalousie.
La deuxième fois au club libertin, je m'accrochai à mon homme pour éviter les regards et attouchements des autres hommes. Je rentrai entourée de ma serviette rouge, puis la retirai pour me diriger vers les douches communes.
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