Une odeur inonde les narines de Min Sun-Ja, un mélange de métal et d’essence. L’atmosphère est pesante, presque étouffante. Un homme gît au sol et personne aux alentours. Un léger frisson parcours le dos de Min Sun-Ja, le doute l’envahit.

Est-ce que c’est réel ? Tout à l’air d’être tellement vrai, l’odeur, les bruits, même le corps.

Elle se trouve dans une ruelle sombre, juste un lampadaire est allumé. L’homme est par terre allongé, les yeux et la bouche ouverte. Elle s’approche du corps inanimé. Sa main tremble mais juste avant de la poser, d’énorme nausées l’envahissent.

Qu’est-ce qu’il se passe ? Elle s’éloigne, et reprend ses esprits.

Dans la nuit Min Sun-Ja ressent une présence, des frissons parcours son dos. Elle entend un bruit sourd et commence à avoir peur. Dans la chambre tout est sombre et imperceptible.

Ce n’est pas l’heure ni le moment de se faire mal… se dit-elle.

Sa respiration commence à devenir irrégulière. Quelques minutes

passe sans un bruit nul part. Elle peux entendre le bruit des insectes, le vent dans le branchage des arbres, une voiture en train de faire vrombir son moteur au loin. La sérénité reviens en elle.

Quand tout d’un coup la porte s’ouvre en grand, une forme noir spectral jaillit de l’encadrement. Min Sun-Ja ressent la panique, une sensation d’une crainte qui la paralyse. Au loin une voix crie quelque chose d’inintelligible, deux visages apparaissent devant l’aspect noir, puis plus rien. La silhouette de l’encadrement a disparue tout comme les deux visages.

Elle se réveille en sueur dans la chambre. Les yeux fixant le plafond.

Que s’est-il passé ? Qui sont les deux visages dans ce rêve ? La forme noir était-ce un humain ?

Elle tourne la tête vers la porte… La lumière de dehors fait apercevoir celle-ci.

Fermé… elle soupire de soulagement.

Et si il reviens ? Se demande t-elle.

Trop de question et si peu de réponse. Elle se lève et vient à la fenêtre.

La lune est si haute à cette heure-ci… se dit-elle tout bas pensant que quelqu’un pouvait l’entendre.

Elle repense à cette fois ou ses parents l’avait retrouvée accroupi au fond de sa chambre, les genoux au dessus de la poitrine, la tête enfouie. Ce n’était pas un beau souvenir… Elle secoue la tête et retourne au lit.

J’éclaircirai mes idées demain songea-t-elle. Puis s’endort.

Au petit matin, le réveil sonne. Min Sun-Ja se réveille en grinçant des dents.

Oh ! Pas maintenant… Pitié ! Grogna t-elle en appuyant d’un coup sec sur celui-ci.

Après quelques minutes passée à tourner dans le lit, Min Sun-Ja lève la tête vers le réveil fracassé. Il était sept heure du matin. En se levant du lit, elle trébuche sur un papier. Elle le ramasse et lit. Sur le papier juste un mot est marqué : “FUIS” en majuscule.

Min Sun-Ja le froisse et le jette sans vraiment faire attention à ce qu’il y a écris et va se préparer. Quelques minutes après elle sort avec un sac à dos. Dehors les arbres vacillent, les gens sont emmitouflés, l’hiver est au rendez-vous. Sur le chemin, elle écoute de la musique, ses yeux observent les alentours. En arrivant devant le grand bâtiment qui est Juyeon Capital, le soulagement l’envahit.

Enfin arrivée ! Se dit-elle en rentrant. Direction l’accueil, en prenant le badge, la dame lui informe que les ascenseurs sont en panne. Min Sun-Ja lui fait comprendre que ce n’est rien et qu’elle ferai du sport.

Durant la journée, elle va être complimentée pour son travail acharné. Mais malheureusement elle va se faire convoquée dans le bureau du PDG. Le PDG qui est un homme assez strict et direct avec ses employés. Min Sun-Ja rentre dans le bureau et referme la porte derrière.

Le malaise est pesant. Mais Min Sun-Ja fait bonne figure.

— Comme ça vous êtes arriver en retard ce matin… Comment cela est-il possible ? demanda une voix d’une froideur à glacer le sang. Min Sun-Ja n’essaye pas de se défendre et laisse parler l’homme dans le siège. — Dites-moi vous faites quoi ici ? Est-ce que c’est une garderie ? Sa voix résonna dans la salle, la gorge compressée Min Sun-Ja essaye de répondre sans succès. Il repris de plus belle : —Vous m’attendrez à l’accueil, pour que vous rendiez votre badge… et que vous rentriez chez vous. C’est tout pour moi ! Fini-t-il par dire. — Comment !? vous me renvoyez ? C’est injuste… j’ai tellement eu du mal à trouver ce travail ! Vous allez pas me faire ça ? Supplia Min Sun-Ja. —Et pourquoi pas ? Allez sortez de là ! Dit l’homme avec un geste vers la porte. Agacée et déçue, Min Sun-Ja sort, prend les affaires et quitte l’immeuble. A l’accueil, elle rend le badge et quitte le bâtiment avec dégoût. Sur le retour elle marche rapidement et ne fait pas attention où elle met les pieds et trébuche une nouvelle fois. Mais cette fois sur une personne. L’homme l’a regarde avec insistance et commence a être jovial.

—Tu t’es perdue ma jolie ? Demande-t-il de ses pleines dents. Son sourire est glacial et fait frisonner la jeune femme de dégoût.

— Non, je ne suis pas perdue.. mais j’ai perdue quelque chose de plus important…une vie incroyable au bord de plage à siroter des cocktails. Elle souri et continue son chemin.

L’homme prit de court, commence à balbutier quelque chose d’inaudible.

Elle se retourne mais ne voit pas un chat. Comme si il n’y avait eu personne. Le sang dans la tête de Min Sun-Ja commence à tambouriner. Autour d’elle tout devient floue, ses mains s’agrippe à la tête. Des gouttes de sueurs tombent au sol. Le sol se dérobe et elle tombe.

Elle entends des pas arriver vers elle. Des talons et des chaussures noirs pointues, c’est les derniers éléments qu’elle aperçoit avant de s’évanouir.

Elle ouvre les yeux difficilement, et aperçoit deux personnes en train de discuter.

— Qu’est-ce que tu as fais ? On doit la protéger ! Tu veux qu’elle meurt ou c’est comment ? Préviens-moi avant de prendre d’énorme risque pour rien… —Oui madame dit l’homme en soupirant. Maintenant on fais quoi d’elle ? Demande t-il.

— On attends qu’elle se réveille enfin si elle se réveille un jour… soupire la femme avec dépit.

De là où elle se trouve, Min Sun-Ja voit toute la scène.

Qui sont-ils ? Se demande t-elle.