Attendre...
Attendre.
Qu'est ce que cela signifie pour vous ? En me lisant, la réponse vous vient presque naturellement bien que je gage que vous y réfléchissiez un petit instant.
Attendre.
C'est souvent stressant. Pour moi tout du moins. Je réfléchis énormément. Mais malgré l'angoisse que ça génère chez moi, tout reste intérieur. Rien ne transparaît. Ou presque. Enfin, je ne sais pas vraiment. Après tout, je ne me regarde pas. Seuls les autres peuvent savoir si ça se voit.
Mais pour ma Merveille Atypique.
Attendre.
C'est un supplice.
Là où je pense être Asperger. Elle est de Haut Niveau.
Et quel niveau.
Attendre.
D'abord, de l'incompréhension. Pourquoi cette situation ? La perplexité se lit dans le quartz fumé de son regard écarquillé.
Puis, l'incertitude. Cela aura-t-il une fin ? Ses yeux se teignent d'angoisse. Quand ? Quand sera cette fin ?
Pourquoi ? Quand ? La continuité a été perturbée. Il faut attendre qu'elle reprenne. Que l'action engagée se poursuive.
Attendre. C'est s'interrompre. L'interruption est anormale. La continuité est sécurité. Ligne propre et lisse, sereine sans remoue ni imprévu.
L'angoisse grandit, le stresse barbouille son visage juvénile d'anxiété manifeste.
L'attente est trop longue. Vient alors l'explosion émotionnelle.
Tristesse. Détresse. Cris. Auto-mutilation. Elle se frappe les tempes.
Tétine. Doudou. Câlin. Le calme revient.
Chaque larmes qu'elle a versé gagne mes propres yeux. Je les balais d'un revers de main et lui souris. Elle me répond d'un regard éloquent plongé dans le mien, lovée dans mes bras, frottant le tissu de son doudou machinalement.
Et mon cœur explose d'amour et de bonheur alors que je lui promets que l'avenir sera meilleur en la berçant.
Un jour... Attendre... deviendra Patience.
Annotations
Versions