Chapitre 4 Nikita
Quelque part aux États-Unis, au même moment, deux jours après son enlèvement.
Après m'avoir jetée à l'arrière du véhicule, je me suis battue comme une lionne. J'ai rué dans les brancard. J'ai cassé le nez d'un de ces enfoirés lorsque celui-ci m'a attrapé par les jambes pour me balancer sur le siège. J'ai arraché les cheveux de celui qui me soulevait par les aisselles. Une fois qu'ils m'ont enfermé dans la caisse, je me suis prise deux gifles magistrales. Une qui m'a fendue la lèvre et l'autre qui m'a estourbie. Ils en ont profité pour me poser un chiffon avec du chloroforme sur le nez et la bouche. Je n'ai pas pu continuer à me battre.
Je reviens à moi, je suis sur une paillasse, l’endroit ressemble à une cave. Ça sent le moisi et autre chose de plus fort mais je ne sais pas trop. Il fait sombre, il y a juste une petite ouverture en haut du mur, fermée par une grille. L'air passe par là. J'ai l'impression que le jour s'est levé. Je me redresse et me dirige vers les barreaux de la porte qui me retiennent prisonnière puis hurle.
— Laissez-moi sortir d'ici bande d’abrutis ! Y'a quelqu'un ? Je veux sortir !
J'entends des pas dans l'escalier. Une lumière située au plafond, pendant au bout d'un fil s'allume faiblement, juste assez pour distinguer qui me rend visite.
— Qui es-tu bordel ? Qu'est-ce que tu me veux ?
— Tu ne me reconnais pas poupée ?
— Je ne suis pas ta poupée, espèce de malade ! Laisse-moi sortir d'ici !
— Oh si ! tu es ma poupée, tu as été choisie rien que pour assouvir tous mes fantasmes, tout cela en contre partie de mes bons et loyaux services. Je vais bien m'amuser avec toi, tu vas être mon jouet rien qu'à moi, me dit-il avec un sourire mauvais.
— Mais que me racontes tu ? Qui m'a choisie ? T'es un psychopathe ma parole !
— Non, ce n'est pas moi le psychopathe, tu vas t'en rendre vite compte. Allez, il est temps que je te présente au boss, il attend ça depuis ton arrivée. Je crois que mon gars n'a pas su doser le tranquillisant.
— Quoi ? quel tranquillisant ? quel boss ?
Il déverrouille ma cellule alors je me rue sur lui, malheureusement je n'ai même pas le loisir de l'atteindre qu'il me décoche un coup de poing dans le ventre. Je me plie en deux de douleur puis tombe à genoux sur le sol terreux.
— Tu...vas... arrêter... de... me... casser... les... couilles ! me dit-il en me donnant des coups de pieds sur tout le corps.
— STOP ! Arrêtez ! STOP !
— C'est bon, tu es calmée ? Tu vas me suivre tranquillement maintenant ?
Il m'attache les mains dans le dos et me traîne dans les escaliers. J'ai toujours ma petite robe rouge, que j'avais mise pour plaire à Falco, mais ce n'est pas lui que j'ai attrapé, c'est moi qui me suis faite avoir en beauté. J'ai mal partout, il ne m'a pas loupée. Entre les coups lors de mon enlèvement et ceux de maintenant, je ne suis que souffrance. Il me pousse vers l'avant pour que je monte les escaliers, je m'esquinte les pieds sur les marches en pierre. Je vois que j'ai perdu mes chaussures dans la bataille. Dommage, avec mes talons aiguilles j'aurais pu crever un œil à cet abruti.
On arrive dans une grande salle, qu'il me fait traverser tellement vite que je n'ai pas le temps de bien regarder où je suis, puis il frappe à la porte d'un bureau m’y faisant entrer sans attendre de réponse.
Derrière un grand bureau noir en forme de L se tient un homme d'une cinquantaine d'années, le visage carré ; le nez crochu comme celui d'un faucon ; de petits yeux marrons, rentrés et étirés, si bien qu'on dirait qu'ils sont fermés, ils sont sombres presque noirs. D'où je me trouve, une larme est ancrée au coin de son œil gauche. Son cou est large et à sa base est écrit à l'encre noire, BLACK VULTURES. Il a le crâne rasé mais doit être brun. Je peux voir dans le miroir situé derrière son bureau, l'arrière de sa tête. Il a un tatouage d'un vautour tenant dans ses serres la tête tranchée d'un hom... qu'est-ce que c'est que ça ! On dirait le portrait craché de mon père ? En plus jeune mais pour avoir vu des photos de maman et lui à leur mariage, je sais reconnaître mon père. Une onde glaciale me parcoure le corps jusqu’à la racine de mes cheveux.
Il voit certainement la tête que je fais en découvrant son tatouage car il a un rictus sordide qui s'imprime sur ses lèvres. Il se lève puis contourne son bureau pour s'approcher de moi. Il doit faire un mètre soixante-dix-huit, il n'est pas si grand que cela car je n'ai pas à lever la tête bien haute, pour le regarder dans les yeux mais ce que je vois me fait trembler. Ses orbes sont deux trous noirs, deux abîmes qui ne contiennent que du vide. Cet homme n’est pas humain, c’en est terrifiant.
— Ce que tu as vu t’a plu Nikita ?
— Co... Comment... vous connaissez mon prénom ?
Il rit.
— Tu ne devines pas n'est-ce pas ? En même temps la ressemblance n'est pas frappante. Nous n'avons même pas les mêmes yeux. Lui a pris la beauté de notre mère, moi la plus ingrate, celle de notre père.
— Je ne comprends rien à ce que vous me dites... dis-je tremblante.
— Je vais t'expliquer petite, ton père ce cher Lewis ... est mon frère ! me crache t’il en agrippant une poignée de mes cheveux, me tordant le cou dans un angle des plus douloureux.
— Aïe ! Lâchez moi ! Vous mentez, mon père n'a pas de frère, il est fils unique !
— Ferme là sale petite garce ! crie t'il en m'envoyant une gifle qui me fait perdre l'équilibre.
Je suis rattrapée par mon geôlier. D'ailleurs comment s'appelle t'il, je n'en ai pas la moindre idée. Comme je n'ai pas la moindre idée de qui est ce type qui se tient devant moi et qui se dit être mon... oncle ? J'ai un goût de sang qui imprègne ma bouche, il a dû me rouvrir la lèvre.
— Tu n'as peut-être jamais entendu parler de moi mais moi, je sais tout de vous. Notamment que tu as également un frère de cinq ans ton aîné. Ce sera le prochain sur la liste, quand j'en aurais fini avec toi et que je leur renverrai leur poupée dans une boite !
Je crois que j'ai dû devenir pâle car je ne sens plus mes jambes, j'ai des points noirs qui se dessinent devant les yeux mais il ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits, il m'attrape par le cou me coupant toute respiration en faisant pression sur ma gorge. Il se rapproche de mon visage, il n'est plus qu'à quelques centimètres, son haleine sent le whisky, mais ce sont ses derniers mots qui me mettent à terre.
— En attendant d'en arriver là, tu as du chemin à faire car tu m'as l'air d'être une tête de mule comme ton père. Je vais donc te laisser dans les mains de Russell, tu seras son jouet le temps qu'il faudra pour te faire plier et...crever... ! Vire moi cette salope de devant les yeux et amuse toi bien mon ami ! rit-il.
Je n'ai plus de mots, du moins, ils n'arrivent plus à franchir la barrière de mes lèvres. Je crois que l'on appelle cela l'état de choc. Je viens d'apprendre que mon père avait un frère et que ce dernier est tellement barré dans sa tête, qu'il a décidé de me faire payer ce que son frère lui a fait. Moi, sa nièce... comment peut-on en arriver là ? Jamais je ne pourrais faire cela aux enfants de mon frère... Je dois rêver, c'est ça, je suis en plein cauchemar, j'ai dû boire plus de cocktails que prévu... je vais me réveiller, c'est sûr, ça ne peut pas être réel !
Russell puisque c'est son prénom, me fait monter des marches se trouvant en fond de salle, me tirant par les cheveux. J'ai l'impression que mon cuir chevelu va se détacher de ma tête. Il ouvre une porte et me jette à l’intérieur d’une pièce. J'atterris sur le sol recouvert de moquette grise. De mauvaises qualités au vu de la brûlure que je ressens, lorsque mes genoux viennent à sa rencontre. Il entre derrière moi puis verrouille la porte.
— déshabille toi ! me crie t'il.
— Hein ? Quoi ? Non... ne t'approche pas de moi !
— Oh mais c'est qu'elle veut encore se battre la demoiselle. Tant mieux j'adore ça !
Il commence à dégrafer son ceinturon et tire sur sa ceinture pour l'enlever de son jeans. Il entoure ensuite la lanière autour de son poignet en laissant pendre le côté boucle vers le sol.
— Tu as entendu ton TON-TON, tu es ma poupée, je peux faire de toi ce que je veux et ce que je veux c'est toi, nue sur mon lit, à quatre pattes, ton joli petit cul tourné vers moi.
— Non... non... pitié... je ne t'ai rien fait... je ne vous ai rien fait bon sang ! Pourquoi tu veux me faire du mal ?
— A... POIL !
— Non... NOOON ! hurlé-je quand la ceinture atterrit dans mes jambes puis sur le côté de mon corps, la boucle venant frapper l'arrière de mon dos.
Je me précipite dans l'angle du mur, me disant que je serais au moins protégée, car ce sera plus difficile pour lui de m'atteindre. Mais le bon dieu n'est pas avec moi, je la prends en pleine tête, sur la tempe exactement. Les milliers d'étoiles qui envahissent ma vision ne sont pas de celles que nous aimons contempler dans le ciel du Texas. Celles-ci sont noires et je m'écroule, sonnée.
Russell en profite pour lâcher son ceinturon, se dirigeant vers moi en m'attrapant par les cheveux pour me faire relever, je crie, pleurant tellement la douleur est intense mais rien ne l'arrête. Il me balance sur le lit, déchirant ma robe, mettant à nu mon corps. Je n'avais pas mis de soutien-gorge, la robe étant décolletée à l'arrière. Je me retrouve donc en string, la robe ouverte en deux, les manches longues en dentelle, accrochées encore à mes bras. Il me retourne sur le ventre, continue d'arracher la robe et la balance à travers la pièce. Il me soulève ensuite par les hanches me positionnant à quatre pattes, comme il le souhaitait et finit d'ôter mon string qui n'est plus que lambeau entre ses doigts. Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu’il m'arrive car il a de nouveau enroulé mes cheveux dans sa main, me maintenant la tête en arrière dans un angle des plus douloureux. J'entends juste une fermeture éclair et une douleur qui traverse mon anus quand il passe l'anneau serré, avec violence. L'impression que mes entrailles se déchirent, que du verre pilé m’est enfoncé dans le corps. Je hurle de toutes mes forces, ma respiration se fait sifflante et je sombre sous le coup de la torture qu'il m'inflige.
Une brûlure fulgurante me traverse le corps lorsque je reprends mes esprits. Russell est toujours en moi, il m'a prise par l'arrière, a planté sa verge dans anus. Je vomis sur le drap tellement la souffrance est au-delà du supportable. Puis, je l'entends venir dans un grand râle, se déchargeant sur mon dos, en sortant de mes entrailles. Il me retourne comme une crêpe et je tombe les cheveux dans mon vomi.
C'est une scène d'horreur que je vis, il a la bave aux lèvres ; les yeux vitreux. On le croirait possédé par le diable. Il me met assise sur le bord du lit en tirant toujours sur mes cheveux. Je ne ressens plus rien d'ailleurs, il a dû m'anesthésier le cuir chevelu, ce n'est pas possible autrement ou alors mon corps est dans une telle agonie que ce n'est plus qu'un détail. Assise comme cela, je souffre dans mes chairs, celles qu'il vient de violer. Ma respiration s'en coupe et j'ouvre la bouche pour reprendre un peu d'air mais il en profite pour enfourner son braquemart dans le fond de ma gorge. J'ai un haut le cœur, le goût de mes fluides sur ma langue est un mélange de sang et de déjection.
— Si tu me mords ma poupée, je te pète toutes les dents !
Je suis sûre qu'il en serait capable donc je retiens mon haut le cœur et essaie de garder la mâchoire ouverte, même si cette dernière me fait un mal de chien. Sa verge est molle quand il l'enfonce dans ma bouche mais très rapidement à mon plus grand dam, elle recommence à se durcir. Il fait des va-et-vient incessants et pousse des grognements de plus en plus fort. Au moment où je sens que sa queue gonfle et va se déverser dans ma bouche, il se retire, me pousse sur le lit, je tombe sur le dos. A ce moment-là, il m'attrape par les jambes, les écarte et les pose sur ses épaules en se rapprochant de mon intimité.
— Attends ! Pitié attends ! j'en peux plus, s'il te plaît...pleuré je de désespoir.
— Oh ma poupée, tes larmes ne pourront rien changer. Tu es mon jouet. Ça fait longtemps que je t'attends, je veux en profiter à fond ! me dit-il avec un clin d'œil.
Il s'enfonce doucement dans mon vagin, je sens mes parois s'étirer, cela me brûle. J’ai comme l’impression horrible que mes chairs sont écartées avec des forceps. Je pleure, je n'arrive plus à reprendre mon souffle et soudain la paroi cède.
— Mais quel bonheur ! tu étais donc vierge ma poupée ! je suis donc le premier à passer par là, quel honneur tu me fais ! Je serais également le dernier... rit-il.
— Argh ! Pitié nooonnn !
J'ai tellement mal. La tête me tourne, je suis parcourue de tremblements, de sueur froide. Je perds la notion du temps alors que lui se perd en moi encore et encore...je ne sais pas combien de temps cela dure... je ne sais plus... pour moi des jours, pour lui certainement quelques heures. Toujours est-il que lorsqu'il referme la fermeture éclair de son pantalon puis qu'il revient de ce que je suppose être, la salle de bains, il me balance une serviette dans le visage.
— Va te laver ! Tu pues le sexe ! Je reviendrais plus tard si tu es sage, t'apporter de quoi manger.
Il sort de la chambre refermant derrière lui. J'entends comme un cadenas qui coulisse dans deux crochets. Je ne risque pas de m'enfuir. Il faudrait déjà que j'arrive à me traîner jusqu'à la pièce d'eau. Je tombe à genoux, retenant un cri. Mes entrailles me semblent en miettes. J'ai l'impression que l'on m'a fendue en deux. Je rampe sur la moquette n'ayant pas la force de tenir sur mes jambes et arrive dans une salle de bains. Je me hisse tant bien que mal en m'aidant du lavabo et ce que je découvre en me regardant dans le miroir, me glace.
J'ai du sang séché sur la tempe, un œil violet, la pommette enflée, la lèvre fendue. Mais mon corps n'est que bleu enfin plutôt rouge de coups. Demain, ils seront bleus c'est certain. Je regarde le bas de mon corps et découvre des traces de sang sur mes jambes, des longues traînées. Ma virginité n'est plus, ni d'un côté, ni de l'autre. Je m'étais réservée voulant attendre le grand amour, déguster cet instant à deux et découvrir ce que sont les plaisirs de la chair avec un homme bon et attentionné. Je rêvais de me donner à Falco mais il n'aura rien de tout cela. Je suis souillée... meurtrie... je me dégoûte. Je voudrais mourir, me laisser tomber dans le vide, me jeter par une fenêtre mais je n’ai même pas ce choix, ils me l’ont enlevé. Le seul qu’ils me laissent est de survivre... Alors je vais survivre en espérant que ma famille me retrouve vite avant que je ne sombre.
Annotations
Versions