CHAPITRE 74 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »
CHAPITRE 74 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »
Alexandre fixe maintenant Raphaël qui semble se désintéresser soudainement de la conversation pour réaliser sa manœuvre une fois arrivé au parking.
Le débouclage de la ceinture de sécurité, suivi par l’ouverture de la portière pour s’extraire du véhicule met la patience du plus jeune en exergue et le fait répéter à son tour les mêmes gestes pour se retrouver à lui courir derrière, l’attrapant au vol par un bras.
- Oui… quoi ?
- Tu as l’intention de me le dire ou pas ?
- Mais de quoi tu parles ?
- Du type qui me dévisage et qui déprime, qui d’autre veux-tu ?
- Ah…
Raphaël retient difficilement le sourire moqueur qui lui vient en voyant son copain aussi excité, il mime au contraire à la perfection la déception qu’il est censé éprouver du fait de son intérêt flagrant pour quelqu’un d’autre que lui.
- Tu cherches déjà à me remplacer ?
- Pffttt !! Arrête de dire n’importe quoi, dis-moi juste qui est ce type !!
- Simba !!
- Hein ??
- Simba !! Tu es sourd ? La prochaine fois que tu t’approcheras de sa cage, fais un peu plus attention à son comportement ! Hi ! Hi ! Je suis sûr qu’il a un gros kif pour toi ! Ah ! Ah !
Alexandre comprend alors qu’il s’est bien moqué de lui, se souvenant parfaitement du jeune mâle gorille qu’il a soigné avant son départ pour la France quelques mois plus tôt.
- Je parie que tu trouves ça drôle ?
- Plutôt oui !! Un conseil, évite de lui tourner le dos quand tu iras le voir ! Hi ! Hi !
- Hum !! Qui sait s’il ne serait pas plus attentionné à me donner du plaisir, que quelqu’un que je connais pourtant depuis déjà quatre ans.
Raphaël se sent soudainement concerné.
- C’est pour moi que tu dis ça ?
- Pourquoi ? Tu te sens visé ?
- Pas qu’un peu… je te signale quand même que j’avais mes raisons à ça.
- Genre prof et élève ?
- Entre autres oui mais pas que !!
- Éric ?
- Aussi, mais c’est surtout que je ne voulais pas brusquer les choses avec toi. Je voulais être sûr que ce que j’éprouvais pour toi était réciproque, que l’écart d’âge ne serait pas un problème pour l’avenir et surtout que tu sois dans les mêmes dispositions envers moi que je l’étais envers toi.
- Ça t’a quand même pris quatre ans.
Raphaël s’arrête pour se tourner vers lui, lui mettant ses deux mains sur les épaules en le secouant légèrement pour bien lui faire rentrer ses prochaines paroles.
- Qu’est-ce que quatre ans quand on envisage une liaison sur le long terme, tu crois quoi ? Que je n’ai jamais eu envie de toi durant tout ce temps ? Tu ne peux même pas imaginer combien de fois il m’a fallu m’éloigner de toi pour laisser passer ce besoin de te prendre dans mes bras alors que nous étions en plein boulot.
Alexandre entend ça comme une déclaration, son cœur prenant d’un coup un rythme effréné alors que sa respiration, elle aussi, s’accélère.
- Tu aurais pu gagner des années pour me dire ça, c’est ce que j’attendais de toi et que je commençais à désespérer d’entendre, tu aurais attendu encore combien de temps si je n’étais pas parti passer mes examens à Paris ? Sais-tu seulement combien de fois j’en ai pleuré de désespoir que tu ne me dises jamais ces paroles un jour ?
- Toi aussi tu aurais pu m’en parler je te signale.
- C’était ton rôle, pas le mien !! Tu étais mon maître d’apprentissage ne l’oublie pas.
- Tu connaissais pourtant mes sentiments pour toi ?
- Ah oui ? Comment j’en aurai été certain ? Que serait-il arrivé si…
Alexandre ne peut pas aller plus loin dans sa litanie, que les lèvres du grand rouquin viennent le faire taire en se plaquant aux siennes.
Ils restent comme ça de longues secondes, jusqu’à ce que Raphaël se détache de son chéri en le prenant cette fois par la main pour l’emmener tambour battant jusqu’à l’appartement où ils passent sous le nez d’Éric en faisant claquer la porte de la chambre, s’enfermant à l’intérieur à double tour.
À la surprise bien compréhensible de celui qui vient d’assister à la scène, alors qu’il commençait à leur souhaiter la bienvenue.
- Salut les g…
Succède la stupeur de comprendre le motif d’un tel empressement.
- Si je suis de trop… suffit de le dire !!
Une bonne minute se passe laissant Éric figé dans la même position qu’à leur arrivée, quand la porte de la chambre s’ouvre à nouveau et qu’il se sent happer à l’intérieur par quatre mains s’agrippant à ses bras.
Le grand brun se retrouve rapidement nu allongé sur le lit sans vraiment comprendre ce qui se passe, trop surpris par la rapidité des événements.
Un corps souple et frais vient alors s’allonger tout contre lui tandis qu’il aperçoit Raphaël se débarrassant de ses derniers vêtements pour les rejoindre.
La peau d’Alexandre gardant encore la douceur de la jeunesse lui amène un long frisson où se mêle l’envie de le parcourir des pieds à la tête, avec la joie de se sentir accepté sans réserve alors qu’il lui avait semblé le matin que ce n’était pas gagné d’avance.
Ses pensées s’arrêtent là, quand des caresses bien ciblées lui amènent un bien-être qui stoppe toute velléité de réflexion pour ne plus profiter que du moment.
Les caresses se suivent à un rythme effréné sur leurs trois corps, Alexandre quoique le plus jeune n’en étant pas et de loin, le dernier à les prodiguer.
Il est maintenant tête bêche avec Éric à se prendre chacun en bouche et à apprécier tout particulièrement le membre viril de l’autre quand le plus jeune sort le sexe du grand brun pour pousser une espèce de feulement sous l’action du grand rouquin qui maintenant le prend sur toute la longueur du sien.
- Arrhhh !!!
Le regard d’Éric se monopolise alors sur l’entrejambe écarté de son nouvel amant, pour admirer le sexe d’un blanc laiteux œuvrer avec une ardeur démontrant bien à quel point il avait attendu longtemps ce moment.
Le sexe d’Alexandre quémandant qu’on se réoccupe de lui, sécrétant déjà un avant-goût juteux qu’Éric s’empresse de ne pas laisser perdre, en se régalant de cette nouvelle senteur qui lui donne l’envie impérieuse d’en avoir plus encore.
Il reprend donc sa fellation avec la reconnaissance de ne pas être laissé pour compte, quand une chaleur humide vient recouvrir son gland, démontrant bien que leur nouveau partenaire de vie ne sera pas égoïste même dans les moments les plus chauds pour lui.
Son regard reste néanmoins porté sur la saillie virile, observant la remontée des testicules roses annonçant l’arrivée prochaine de l’orgasme d’un Raphaël dont l’excitation arrive à son comble en le faisant grogner dans les dernières secondes avant qu’il ne se tétanise sous le hoquet de surprise mais aussi de plaisir d’Alexandre qui ressent bien le regain de raideur des quelques centimètres supplémentaires qu’il reçoit en lui, alors qu’il emplit lui-même la bouche d’Éric de sa crème que ce dernier semble apprécier.
C’en est trop pour Éric qui se désintéresse soudainement de la vue du sexe de Raphaël pour se retourner et poser ses deux mains sur le crâne d’Alexandre en lui envoyant à son tour après quelques derniers coups de reins vigoureux, les quelques centilitres épais qu’il lui envoie en jets successifs dans le gosier, se libérant juste à temps pour le voir hoqueter en cherchant l’air après cette manifestation virile dont il a été l’objet bien consentant au demeurant.
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