CHAPITRE 105 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique » « Alexandre »
CHAPITRE 105 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique » « Alexandre »
Après cette dernière explication, « Tom » se lève en lui faisant un petit signe d’au revoir de la main, laissant Alexandre cogiter sur le sens à donner à ces paroles tandis qu’il s’éloigne pour sans doute aller retrouver son complice de toujours.
Les paroles de « Tom » font plusieurs fois le tour dans l’esprit d’Alexandre, avant que ce dernier ne se lève à son tour pour reprendre d’un pas traînant le chemin de l’appartement.
Il y retrouve sans surprise Éric qui rentre habituellement plus tôt de son travail, ce dernier s’étonnant visiblement de se retrouver enlacé et embrassé avec une passion non feinte, alors qu’il pensait sans doute à tort qu’il n’était que juste accepté pour pouvoir se rapprocher de Raphaël.
- Ta journée s’est bien passée ?
- Plutôt oui !! Figure-toi que…
Un petit compte rendu succinct sans oublier la pause plutôt mouvementée, avec la présence une fois encore de Florian le laissant sur les rotules au point d’en rendre jaloux Raphaël.
Éric l’écoute en ressentant lui aussi cette petite pique au cœur, l’avertissant qu’il est dans le même état d’esprit que son rouquin chéri à l’encontre de cette relation qui semble prendre de l’importance entre Alexandre et Florian.
Ne voulant pas entamer une polémique qu’il sait perdu d’avance, Éric préfère revenir sur sa rencontre d'avec « Tom » et ce qu’il en a compris de leur conversation.
- Tu es sûr d’avoir bien tout saisi quant à leurs intentions ?
- « Tom » a été on ne peut plus clair !! Pourquoi ? Tu sembles étonné de l’apprendre, Raphaël ne t’a donc jamais parlé des visites de Nicolas à l’ancien dispensaire ?
- Sûrement oui, je n’y ai sans doute pas prêté véritablement attention. Toujours est-il que tu as bien fait de ne pas leur laisser de faux espoirs, j’espère juste qu’ils ne seront pas fâchés après toi au point de rompre votre amitié.
- Ce serait idiot de leur part, je ne pense pas que ni Nicolas, ni « Tom », soit comme ça.
Éric sourit en se voulant rassurant, inquiet malgré tout étant donné le jeune âge des deux garçons en question et qui de ce simple fait n’ont sans doute pas encore le recul suffisant pour comprendre que quelqu’un puisse ne pas avoir envie d’eux, alors qu’ils n’entendent que des louanges sur leur physique depuis déjà de nombreuses années.
Changeant de conversation, il revient sur un sujet beaucoup plus terre à terre qu’est la préparation du repas du soir.
- Puisque tu es là, tu vas m’aider à préparer la bouffe !!
- OK pas de soucis, mais avant ça je vais prendre une douche.
Alexandre n’attend pas de réponse alors qu’il s’éloigne de la cuisine, une fois dans la salle de bains tandis qu’il se déshabille, il repense à la dernière phrase de « Tom ».
L’idée lui vient alors de tester Éric pour juger par lui-même du degré d’attirance que ce dernier éprouve réellement pour lui, surtout sans la présence de « Raphi ».
Il stoppe son déshabillage alors qu’il ne lui reste plus que son slip et c’est dans cette tenue plus que légère, qu’il ressort pour se diriger vers la chambre en faisant bien attention de se faire remarquer.
La lueur dans l’œil d’Éric quand il tourne la tête vers lui, lui amène un petit sourire carnassier à l’idée de prendre une petite avance sur la soirée qui de toute façon ne manquera pas de câlins.
Le grand brun pour sa part sent sa bouche s’assécher devant le corps presque nu, vêtu seulement de ce petit slip moulant à la perfection les attributs de leur jeune amant, que ce soit aussi bien vue de devant que de derrière.
Bien sûr son corps répond au quart de tour à la poussée de libido qui le prend, stoppant net sa préparation du repas pour venir s’interposer dans le couloir entre la chambre et la salle de bains, avec la nette intention de rassasier aussi bien le sens du toucher que celui de la vue.
Alexandre n’en est pas dupe quand il sort de la chambre avec des vêtements de rechange sous le bras, faisant juste l’étonné alors que son corps souple n’appelle qu’à la prise en mains pour une étreinte qui déjà rien qu’à l’idée lui amène un long frisson de bien-être.
Alexandre aime se sentir désiré, surtout quand c’est par ceux pour qui il ressent le même sentiment.
- Qu’est-ce que tu fais au milieu du couloir ? Tu ne devais pas t’occuper du repas ?
- Et toi qu’est-ce que tu fais à te balader quasiment nu sous mon nez ?
- Je prenais juste des vêtements pour me changer.
- C’est ça oui, fais l’innocent !!
Éric tout en parlant attrape doucement Alexandre par les hanches juste au-dessus du sous-vêtement, sentant bien le frisson d’excitation que son geste déclenche sur son jeune amant.
Lui aussi s’est posé la question de connaître la raison qui l’attire tant vers ce garçon, alors qu’il n’avait jusque-là recherché personne d’autre que son Raphaël à part bien sûr ceux qui comme lui sont liés aux amours de Florian.
Alexandre craque à son tour, reconnaissant qu’il s’est fait prendre à son propre jeu et l’envie qu’il ressent au contact des mains chaudes lui enserrant la taille tout en douceur, devient tellement impérative qu’il en laisse tomber son linge en venant se lover contre Éric pour lui prendre les lèvres dans un baiser torride.
Le grand brun se retrouve à son tour rapidement dénudé, la passion dévorante les amenant à faire l’amour sur le sol même du couloir au milieu des vêtements éparpillés.
Les positions varient à toute vitesse dans un état de fébrilité et d’excitation avancées, amenant la sueur sur les deux corps qui n’en ont cure et se pressent l’un à l’autre, tantôt dans le rôle dominant, tantôt dans celui recevant la preuve manifeste de l’intérêt qu’on lui porte.
***/***
« Une vingtaine de minutes plus tard. »
Alors qu’un dernier soubresaut de jouissance achève les deux amants, un bruit de pas se fait entendre, rapidement suivi d’une clé s’engageant dans la serrure de la porte d’entrée qui s’ouvre dans la foulée.
Raphaël s’apprête à lancer le « coucou, c’est moi » habituel quand un hoquet de surprise le prend à la vision très vite suivie par son sens de l’odorat qui lui fait plisser le nez sous les relents de musc et de sueurs, venant des deux corps nus dont la position ne prête à aucune erreur sur l’activité à laquelle ils viennent tout juste de s’adonner.
Sa première réaction n’est pas franchement à sourire mais plutôt de ressentir une colère sourde monter en lui, colère qu’il reconnaît pour ce qu’elle est en faisant un véritable effort pour ne pas la laisser exploser.
- C’est quoi ce bordel ? il n’y a pas d’autres endroits donc, que de faire ça au milieu du couloir ?
S’adressant ensuite spécifiquement à Alexandre alors que ce dernier lève les yeux vers lui, un regard où se mélangent la honte et le plaisir qu’il vient de ressentir.
- Tu n’en as donc pas eu assez ??
Raphaël n’attend pas de réponse quand il enjambe les deux garçons après s’être déchaussé, allant directement s’enfermer dans la chambre en faisant claquer la porte d’un geste de colère libérateur.
Alexandre se relève à son tour en aidant ensuite Éric à en faire de même, chacun fixant l’autre après avoir jeté un œil sur le désordre dans le couloir.
Ils comprennent bien la réaction du grand rouquin en s’en faisant eux-mêmes la réflexion.
- Qu’est-ce qui nous a pris bordel !! On a baisé comme deux clébards en chaleur !!
Éric fixe le plus jeune en cherchant une explication à cette réflexion qu’il vient de faire à haute voix et qui dénote le même état de questionnement que Raphaël juste avant, la pensée qu’il n’avait connu ça qu’avec Florian lui en amène une autre en observant cette fois Alexandre d’une tout autre manière.
- C’est toi !! Tu es comme lui !!
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