CHAPITRE 129 : « Penn » « Thomas »
CHAPITRE 129 : « Penn » « Thomas »
- Ça risque d’être long ! Hi ! Hi ! Voilà… en fait nous venions de quitter Damien depuis déjà un bon moment en suivant le fléchage dans la direction que nous avions convenue de prendre, j’avoue qu’au bout de très peu de temps j’avais le cou qui commençait à me faire souffrir. C’est Voldarian qui le premier a vu…
« Quelques heures plus tôt. »
Voldarian attrape Thomas par la manche alors que ce dernier commençait à ressentir la douleur du torticolis à force d’avoir les yeux fixés au plafond.
- Regarde là-bas !! N’est-ce pas étrange ??
Thomas se masse le cou en remettant sa tête droite.
- Quoi donc ? Où ça ?
Voldarian cherche du regard ce qui l’avait alerté, ne trouvant plus rien à montrer jusqu’à ce qu’il l’aperçoive à nouveau comme un fil de lumière rouge ténue.
- Là !! Regarde !! Ce point de lumière… tu la vois ?
Thomas plisse les yeux et finit par distinguer ce que la vue perçante de son compagnon avait vu avant lui.
- Hum !! Oui, on dirait qu’il y a encore de l’énergie qui circule dans cette partie du vaisseau. Allons-y !! Peut-être est-ce en rapport avec le « manu-tech », sans doute sa base de charge.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Un peu comme toi avec les canaux de magie, cela recharge les batteries du « manu-tech » par induction et c’est sans doute grâce à ça qu’il continue à fonctionner depuis tout ce temps.
C’est donc d’un bon pas qu’ils prennent la direction d’où est émise la lumière, Thomas vérifiant de temps à autre qu’ils suivent bien toujours le fléchage convenu avec Damien.
- Je pense que nous nous dirigeons bien vers l’un des ateliers d’entretien.
- Pourquoi il y en a plusieurs ?
- Plusieurs centaines !! Rends-toi compte un peu de l’immensité du vaisseau, il nous faudrait plusieurs mois à pied rien que pour le traverser.
Devant l’expression de stupeur du haut mage, Thomas ne peut s’empêcher de sourire.
- Mais ne t’inquiète pas, nous trouverons très certainement un moyen plus rapide.
Un simple hochement de tête en guise de réponse alors qu’ils s’approchent enfin de la fameuse lumière, cette dernière étant placée à quelques dizaines de centimètres du sol dans l’axe d’un sas resté clos.
Le sourire de Thomas ne le quitte pas quand il s’approche du boîtier de commande en enfonçant le bouton d’un geste énergique, le sas s’ouvrant alors en silence.
- Bien !! Ne reste plus qu’à trouver une salle de contrôle.
- Tu peux vraiment remettre ce vaisseau en service ?
- Disons que je peux au moins essayer !! Suis-moi, ça doit être par-là !! Le fait d’être à l’envers me perturbe dans mon sens de l’orientation.
Plusieurs autres lumières rouges indiquent différents sas, il faut quelques minutes à Thomas pour prendre sa décision en penchant comiquement la tête pour tenter de se remettre à l’endroit.
- Par-là !!
Le chemin s’élargit de plus en plus nettement, alors qu’ils croisent de nombreux couloirs démontrant bien l’importance de la voie qu’ils suivent.
Ils arrivent enfin devant un double sas immense que Thomas ouvre de la même manière que ceux précédents, la salle qu’ils découvrent alors lui fait pousser un gros ouf de soulagement.
- Bien !! Tout semble en bon état ici.
Voldarian a la tête levée vers le plafond, n’osant pas faire un pas à l’intérieur de l’immense entrepôt.
- Pourquoi toutes ces choses restent-elles suspendues ?
- Sûrement par attaches magnétiques, pour ne pas qu’ils s’entrechoquent en cas de manœuvres d’évitement. En tous les cas c’est plutôt bon signe, ils semblent tous en parfait état de fonctionner. Ne reste plus qu’à rétablir la gravité artificielle et on en saura plus sur l’état de fonctionnalité de cet entrepôt d’entretien.
Thomas fait un tour d’horizon du regard en cherchant la salle de contrôle qui ne devrait pas être très loin d’eux, une grande baie vitrée le renseigne vite sur son emplacement.
- Allons-y… c’est par là !!
- Tu es sûr de ton coup ?
- Je dirais qu’il y a huit chances sur dix que ce soit identique au jeu vidéo, malgré tout il peut y avoir des différences.
Ils reprennent leur marche, impressionnés par les énormes machines semblant suspendues au plafond et Thomas ne peut que louer les méthodes d’arrimage de ses lointains ancêtres, le plafond où ils se déplacent étant étonnamment vide.
C’est une fois devant la salle de contrôle que les premières difficultés arrivent, l’ouverture de la porte étant d’un système beaucoup plus complexe que celui simple des sas.
Thomas sait bien qu’il n’y a quasiment aucune chance d’en obtenir l’ouverture, aussi s’adresse-t-il au haut mage pour tenter une idée qui lui vient subitement.
- Tu ne peux pas invoquer un sort pour trouver un moyen d’entrer ? Sinon faudra attendre le retour de Toshio.
- Je peux toujours essayer !!
- Fais quand même attention que ça ne déclenche pas une alarme quelconque, il ne serait pas bon d’avoir un « sécuri-tech » aux fesses, crois-moi sur parole.
Voldarian prend le temps d’inspecter les cloisons, ce n’est qu’une fois face à la baie vitrée qu’il esquisse un sourire.
- Tu connais ce genre de matériaux ?
- Oui bien sûr !!
- J’imagine que ce n’est pas du verre ?
- Non même si ça y ressemble, en fait c’est une sorte de résine très résistante et difficile à travailler une fois séchée.
Voldarian plaque ses deux mains sur la partie translucide en incantant, il lui faut un certain temps pour qu’enfin quelque chose se manifeste.
La résine devient petit à petit opaque jusqu’à commencer à fondre lentement, Thomas visiblement subjugué par ce à quoi il assiste et qui pour lui jusque-là n’aurait été possible à réaliser que par son chéri.
Ce n’est que quand l’ouverture lui semble suffisante, qu’il se manifeste enfin pour prévenir le haut mage.
- Je pense que c’est assez, inutile de t’épuiser plus qu’il ne le faut.
Quelques longues minutes sont encore nécessaires pour que la température autour du trou redevienne supportable, Thomas passe alors dans la salle de contrôle aidé par Voldarian.
Le grand blond ferme les yeux en revisualisant son jeu favori, quand il doit « reseter » l’intelligence artificielle du vaisseau pour mettre ses adversaires hors-jeu et gagner la partie, il sourit en les rouvrant de trouver le même boîtier sur le côté de la porte, il lui est facile ensuite de l’ouvrir pour appuyer sur le bouton juste au-dessous du voyant d’alarme indiquant l’arrêt complet du système suite à une anomalie technique.
Thomas enclenche franchement le bouton sans hésiter une seconde, se disant que de toute façon le risque n’est pas bien grand puisque le vaisseau est déjà scratché sur la planète.
Les écrans s’allument un à un dans une espèce de check-up qui réactive petit à petit toutes les fonctions non vitales du vaisseau, les autres, celles indispensables à la survie des équipages, des passagers et des produits périssables étant munis de sécurités automatiques sur plusieurs niveaux, ce qui rassure Thomas sur la possibilité de trouver des personnes ayant survécu.
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