- Monte dans ta chambre !

Je gravis avec lenteur et, oh surprise, sans aucun enthousiasme les marches qui menait à ma chambre. J'en franchis la porte .Les murs bleus délavés me faisait penser à une tache d'eau sur un jean bleu. Je me laissa tomber sur mon lit, croisant mes bras sur mes yeux. Je donnai un coup de pied dans mon drap, qui tomba sur mon sol. Ou plutôt, qui aurait dû tomber sur mon sol. Il était en train de flotter. De flotter ! Un glapissement retentit. Il venait sans doute de moi.

- Un... Un fantôme, béguéyais-je.
Une sorte de... "forme” se débattit et fit tomber mon drap à terre. Ce... Cette chose est sans doute la chose la plus abominable qu'il m'ait été donné de voir. Une sorte de doudou blanc sale que l'on donne aux nouveaux nés. Du côté gauche, le bas de sa robe était trempée de sang. De l'autre elle était... pailletée ? Il avait des yeux vairons, rouge avec une pupille verticale pour le gauche et bleu sans pupille aucune pour le droit. Il avait des ailes. Oui, des ailes aussi. Une de démon, et une d'ange.
Un sourire difforme, des yeux atrocement différents et il volait. Il volait !
- Mourir, mourir, je ne veux pas mourir ! hurlais - je.
Et là, se repaissant de mon désespoir, il rigola. Une sorte de rire aigu, perçant, comme quand on fait grincer une craie sur un tableau noir. Et là, je récupéra enfin l'usage de mes jambes.
Je courus vers le salon. Bizarrement mes parents n'étaient pas encore rentrés.
- Ils abusent ! La seule et unique fois où j'ai un problème, ils ne sont pas là, bien sûr !
Traçant mon chemin, je sortie de la maison sans prendre la peine de fermer la porte.

*

Courant à travers les rues de manière désespérée, je remarquais qu'aucun des passants ne me demandais se que j'avais. J'aurais du crier, je le sait bien. Mais ma voix restait bloquer dans ma gorge. Je vis un attroupement vers le cimetière. Je mis dirigea. Me faufilant entre les personnes, je fut prise de stupeur quand je vis ma famille. Mes... Mes parents n'étaient quand même pas morts ? En me questionnant, je me dirigea vers la pierre tombale. Je m'attendais bien à des chose, mais pas celle-ci.
" Ici repose notre regrettée Athénaïss, morte dans un incendie domestique, treize ans.”
*
Il se tenait devant sa sépulture.
- Athénaïss, tu mourras tristement et tu n'auras pas eu un aller calme vers le monde des morts, mais puisses-tu trouver le repos éternel, dit-il de sa voix de radio grésillante.
Le passeur retourna à sa quête infini lorsqu'une boule blanche et lumineuse sortit de la sépulture.