Je me levais, pour une fois de moi-même. Bizarre...
Je regardais l'heure, manquant de m'étouffer.
- Quat... Quatorze heures et demie !? C'est quoi cette blague ?!
- J'ai eu un peu d'empathie, faut croire, me dit mon frère en rentrant.
- Pour une fois ! Rigolais-je. Pourquoi donc ?
- Bah en fait, je voulais te réveiller, mais t'étais toute pale. J'ai flippé ! J'ai cru que tu t'étais faite mordre par un vampire !
Je lui lança (une énième fois) mon coussin.
- Ça existe pas, lui répondis-je exaspérée. T'es sur d'avoir vingt-deux ans ?
- Aussi sûr que tu n'atteint pas le mètre soixante !
Je lui lança un regard désespéré. Il se ficha de moi, encore une fois. Mon rire se joignit au sien.
*
Après m'être préparée, je descendis.
- Hey ! Emy, me demanda mon frère en fronçant les sourcils. Tu m'avais pas demandé de t'amener quelque part ?
Soudain, ça me revint.
- Rosalie !
*
En même temps, à Paris, sous la tour Eiffel.
- Rosalie ? Ça ne va pas ?
En sentant le regard inquiet de Terence, je souris. Il est si mignon quand il s'inquiète pour moi !
- Non, ça va, t'inquiète.
Elle faisait quoi, Emy, au juste ? Elle était sensée prendre des photos et me ramener !
Elle... N'aurai pas eu de problème avec ses parents, j'espère ? Ils lui ont peut être interdit que son frère l'amène...
En attendant, je vais rester avec Terence, le temps qu'elle arrive.
*
Au bout d'un quart d'heure de promenade, j'abandonna l'idée qu'elle viendrait. Elle était du genre à tenir ses engagements coûte-que-coûte.
- Je vais appeler un taxi, dis-je à Terence. Elle à dû avoir un problème.
- D'accord, me répondit-il. À demain, alors. Je t'aime, mon cœur.
On s'embrassa puis se sépara. J'attendis un taxi. J'avais de la chance, seulement quelques instants après, il en arriva un. Je le héla, m'approchant de la route. De l'autre côté de la rue, Terence me fit un grand geste du bras. Au départ, je pris ça pour un coucou un peut étrange. Puis lorsque je compris, il était trop tard. L'avant du taxi me percuta de plein fouet, me provoquant une douleur effroyable dans le dos. Bizarrement, ça ne dura pas longtemps, quelques secondes maximum. Mes yeux s'écarquillèrent, avant de se figer dans cette position. Avant de tomber, je vis la voiture s'enfuir à toute vitesse, ne s'arrêtant pas pour voir dans l'état où je me trouvais. Ce furent mes dernières pensées.
*
Horrifiée, désespérée, hors d'haleine, je vis le taxi percuter Rosalie, accélérant. Puis il disparut, avant que je n'ai assez reprit pour que je puisse noter la plaque d'immatriculation. Puis je vis Terence en larmes, s'enfuyant.
Il se dirigeait vers les quais.
- Oh non...
*
Il fixait le vide, avec une lueur folle dans les yeux.
- Terence ! hurlais-je. Attends ! Ne fais pas ça !
Il se retourna, me sourit.
- Ne t'inquiète pas, Emy. Ça va pas terrible, mais ça ira.
Soulagée, je me remis à respirer. Je m'approchais attrapant sa main. Doucement il se dégagea. Puis il sauta.
- Terence ! Hurlais-je. Non !
Tombant à genoux, pleurant, je ne bougeais plus. J'entendis quelqu'un arriver.
- Les humains, faibles créatures, n'est ce pas ?
Je tourna la tête, regardant celui qui m'avais adressée la parole.
Il me regardait, haussant un sourcil.
- 'lut, la médium, dit le passeur.