Choking Hazard ! (introduction)

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Les lumières de bleu et de rouge tournoient dans les allées de Gago Coutinho, depuis plusieurs minutes. Les clients curieux se sont postés sur les rebords des bandes jaunes pendant que les autorités accomplissent un miracle : trouver la cause de la mort. De qui ? La raison est plus importante que “le qui”. Comment est-il mort ?

C’est ce que vous aimeriez savoir. Et les policiers également. Mais la patience de ces forces de l’ordre ne tarde pas à s’épuiser, et dans un vain soupir, un homme armé prend la parole.

“Il est mort par étouffement. C’est classé accident domestique, allez. Remballez-moi tout.”

Plus rien à voir. En quelques minutes, l’ambulance fait disparaître le cadavre au visage bleuté. Il suffit de cette simple phrase pour que le café Secreto reprenne son train-train quotidien (avec le traumatisme de ses employés, qui regarderont l'assise où ce pauvre homme est mort étouffé par son propre café).

Seulement, pour la famille de cet homme, les Panadero, cette histoire ne se termine pas ainsi ; elle va beaucoup plus loin. Parce que, pour eux, ils ont la ferme croyance qu'il s'agit d'une mort paranormale.

Un peu étrange sur les bords - à ce qu'on pourrait entendre de la part de leurs voisins, les Panadero sont connus comme des fanatiques religieux. Leurs convictions les amènent à une seule possibilité : il s'agit bien d'un meurtre. Et le coupable ? C’est évidemment une entité maléfique qui en est la cause.

C’est là que le détective Syn Torgersen entre en jeu. Détective dans le domaine du paranormal, il a établi son agence au Brésil, il y a quelques temps maintenant. Parce que ce pays, c’est un bordel sans nom ; entre les fanatiques, les mauvaises âmes et les phénomènes surnaturels récurrents.

En ce début de soirée, il est plongé dans une pile de dossiers, tout plus faramineux les uns que les autres. C'est là qu’on frappe vivement à sa porte. Derrière, ce sont les Panadero.

Grands, squelettiques pour la plupart (à part l’un plus volumineux), aux visages ovales et à la peau livide, ils sont au nombre de trois. Et quand il leur ouvre, il peut facilement comprendre que ce n’est qu’un échantillon de leur famille cadavérique.

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