Le Vent ne ment jamais
Dans un monde parallèle, abritée sous l'ormoie
Goutte vive au cœur d’une immense forêt
Vivait une petite corolle tâchée de brai
Observant prudente, les humains qu’elle côtoie
Une bourrasque plus forte et plus rageuse
Vint violemment ébouriffer mes pistils
Je crus souffrir une seconde d’amaril
Étourdie et surprise mais fleur audacieuse
Je relevai mes pétales et haussai la voix
Il est beau ce tourbillon majestueux
Instable, fou, provocant et amiteux
Le Vent conquis se para aussitôt d’abélia
Se fit brise douce et souffle caressant
Tourbillon incessant, il porte en lui la tendresse
Son âme est noble, son cœur plein de richesse
Il saisit les nuances, comprend mes tourments
Il lit mes textes et relève, bienveillant, mes drames
Saisit l'essentiel de mes espoirs, de mes vœux
Cyclone ou rafale, il vient s'enrouler au creux
De mes joyeux pétales pour sécher mes larmes
Sachez qu'il est unique, farceur et vrai
Que file vers lui ma reconnaissance fleurie
Pour sa gentillesse et sa présence amie
Qu'il est spontané, sincère et ne ment jamais.
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