Jean prit la main de Mary pour l’entraîner en dehors de la grange, mais elle secoua la tête.

– Sort d’abord, je te rejoindrai après. Il vaut mieux éviter que l’on nous voie pas revenir ensemble, lui chuchota-t-elle à l’oreille.

Son compagnon acquiesça, conscient qu’elle avait raison. S’ils voulaient rester discrets, réapparaître ensemble n’était pas la meilleure des idées.

Avant de partir, Jean déposa un baiser sur les cheveux de sa fiancée.

– J’ai hâte de te retrouver !

Il poussa la porte avant de disparaître.

Après quelques minutes d’attente, Mary appela son amie. Scarlett émergea de derrière la botte de paille. Elle resta silencieuse, ne sachant par où commencer.

– Alors rassurée ?

Un sourire éclatant illuminait le visage de Mary.

– Ce n’est pas difficile ? Continua-t-elle. Est-ce que tu voudrais essayer avec le marchand ?

Scarlett osa hocher la tête.

– Mais à la fin… Lorsque tu as… dans ta bouche…

Elle butait sur les termes. N’osant pas les prononcer à voix haute, ce qui lui valut un sourire amusé de la part de son amie.

– Tu n’es pas obligée de le faire, si tu ne t’en sens pas capable. Utilise ta main pour lui procurer du plaisir, ça ne changera pas grand-chose.

– Ma main ? Répéta Scarlett

Mary lui montra un geste.

– De haut en bas, en douceur.

Scarlett l’imita comme pour s’assurer qu’elle avait bien compris.

– Et puis, tu n’es pas obligé d’aller jusque-là. Tu peux juste commencer par des baisers et des caresses. L’important, c’est que tu ne prennes pas peur.

Mary posa la main sur son épaule dans un geste de soutien.

– Maintenant, je n’ai plus peur.