Chapitre 20 : Embrasement mutuel
Ma voix est rauque, mes lèvres s'écrasent contre les siennes et ma langue prend possession de sa bouche. Je sens sa moiteur sur mon costume hors de prix et mon corps s'enflamme. Je la repousse un instant sans ménagement, me penche en avant, au risque de la faire complètement basculer en arrière. Marianne me sourit, l'air mutine et je rabats son cadre contre la table. J'ai besoin de me sentir libre de mes mouvements, de mes actes. Elle semble ouvrir la bouche pour répliquer quelque chose mais je la lui barre de mon doigt. Sa poitrine se soulève de manière désordonnée, elle est complètement échevelée, ses lèvres carmin entrouvertes, je sens sa langue glisser le long de mon index. Je laisse échapper un gémissement avant de plonger mon visage entre ses seins.
Il va me rendre folle. Un instant, j'ai cru finir par terre sans savoir pourquoi, avec l'amère sensation d'avoir complètement excédé, ce que je suis selon lui, en droit de faire ou non. Mais... Mais, en fait, le voilà en train de m'attiser. Est-ce un piège ? Je ne le sais pas, je ne le devine pas. Mais si c'est le cas, alors je vais tomber dedans, je veux tomber dedans, tant pis, je ne peux plus résister, je n'en ai pas la force. Dois-je tout de même lui demander, enchevêtrée sur lui et prête à faire feu, s'il se sent prêt ? Non, c'est stupide, et de toute manière, je ne veux plus faire machine-arrière. Je vais pour prendre une bouffée d'air salvatrice afin de me détendre, mais voilà que Xavier pose son doigt sur ma bouche. Mes entrailles vibrent et le peu de retenue me restant s'évanouit, je vais immoler cet homme de ma passion. J'appose complètement mon bassin sur le sien ; je commence à téter son doigt, à l'effigie de ce que mon intimité convoite, ma langue s'enroule sur cette maigre entrave, et voilà qu'arrive ma première satisfaction.
Un râle chaud provenant de cet homme implacablement froid. Je reste pantoise à l'instant où il prend l'initiative d'enfoncer son visage dans mon décolleté. Je meurs de chaud, et bientôt, lui aussi goûtera au brasier qui m'anime. D'un mouvement d'épaule je fais tomber ma robe d'une part, puis de l'autre, enfin le tissu glisse contre mes hanches et ma poitrine est révélée, sans artifice, attendant simplement cet instant. Mes extrémités à la fois moelleuses et rigidifiées lui font alors face, je le repousse lentement contre l'assise afin de pouvoir faire glisser mes doigts entre chacun des boutons de sa chemise, que je défais un à un. Enfin, je découvre sa peau, celle qu'il me cache depuis tant de temps. Sans plus attendre, j'amène sa bouche sur un de mes tétons, tandis que je découvre la stature franche mais sans excès de Xavier. De vivre ce moment précis m'envoûte, et lentement, ma main disponible presse l'arrière de sa tête à mon contact, je laisse mes hanches nues entamer une ondulation affirmée, amenant mon sexe à s'approcher de plus en plus du sien, qui désormais déforme clairement le tissu de son bas. Son désir doit commencer à le rattraper : une de ses mains court jusqu'à mon visage, plus précisément, il va jusqu'à glisser deux doigts entre mes lèvres. Cela me fait sourire, car je pense deviner ce qu'il veut, et je lui ferai. Mais j'attends que ses lèvres me désirent. J'attends qu'il le veuille, qu'il me le demande.
Elle a de tout petits seins insolents, de ceux qui tiennent tout seuls et dardent leurs tétons sombres, invitation à une mise en bouche. La lourde et douce poitrine de Marianne me traverse l'esprit un instant mais je recentre mon attention sur ce que m'offre Eléonore. Mes rêves les plus torrides sont en train de prendre vie et ma rage contre mon traître de corps se mue en un désir ardent que je ne peux plus contenir. Je sens mes mains qui se referment trop fort sur les hanches nues de cette femme. Ma bouche se plaque derrière son oreille et j'y plante mes dents avant de déposer des baisers brûlants le long de sa gorge. Je la sens frissonner sous mes caresses, une part de moi, sauvage, a envie de lui faire mal, comme pour la punir de ce qu'elle provoque chez moi. Je lèche son sein avant de m'emparer de son téton. Je le suce avidement puis l'enserre de mes dents, mes yeux plongés dans les siens, comme pour la mettre au défi de me dire d'arrêter.
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