Un jour, peut-être
Une minute de lecture
Ce matin, je me suis réveillée avec une partie de moi manquante.
Et il y a une gigantesque masse noire, à mes côtés dans le lit.
Elle me caressait langoureusement le bras,
comme si elle ne voulait faire qu’une avec moi.
J’ai grimacé de dégoût,
laide et hideuse, je ne peux pas voir mon reflet.
Une voix stridente m’a hurlé “fui !”
Mais elle m’a retenue, implorante et pleurante.
Elle me suppliait de ne pas l’abandonner.
Alors je l’ai observé de près.
Et c’était sans appel : c’était moi.
Je n’aurais jamais pu lui rendre,
ce qu’on m’a volé.
Là, en moi, il y a un immense trou.
Je n’ai pas le courage de me perdre
dans mes propres méandres.
Et lâchement, j‘ai fui.
Annotations
Versions