Je me suis longtemps posé les questions ci-dessous, sans jamais vraiment trouver de réponses. Et je pense que ce sont des questions qui ne cesseront jamais de tourner dans mon esprit.

Est-il possible de dire que notre destin est déjà tracé et que rien ne peut changer ? Et si cette idée s’annonce probable, pourquoi certaines personnes seraient-elles esclaves de la fatalité ? De la misère ou de la peine ? Pourquoi prédestinerait-on une personne à souffrir tandis qu’une autre, elle, se laisse aller à la bienséance ?

En prenant comme hypothèse que le destin existe, que quelque chose ou quelqu’un ai tissé les files de notre vie sans jamais pouvoir les défaire ou les modifier, pourquoi le destin peut il rimer avec fatalité ? Chaque personne grandis et évolue de manières différentes. Et l’identité se créée avec la culture et les coutumes. L’éducation forge l’enfant et le travail taille l’adulte. L’humain devient alors outils cherchant à créer d’autres outils. Mais alors pourquoi, si le but de l’Homme est de développer un monde meilleur, certains devraient faire face à la fatalité pendant que d’autres avalent goulument le bonheur ? Pourquoi le destin serait si injuste envers certains ? Du même ordre que la tristesse, la joie, la déception et l’amour sont des émotions, des ressentiments qui surgissent lors d’évènements forts ou non. Et selon Platon, l’Homme serait divisé en trois êtres pour pouvoir réguler son animalité et ses pulsions pour arriver à quelque chose de stable permettant à l’individu de prendre conscience de son âme. Platon définirait donc l’âme en trois parties: un monstre polycéphale, un lion et un Homme. Le monstre serait l’animalité, le coté bestial qui obéi aux ordres des pulsions comme les désirs incestueux, le désir du meurtre, la tendance à transgresser les interdits comme l’anthropophagie. Le lion serait quand à lui le courage, la dignité, l’honneur qui définirait les désirs purement humains. L’Homme, lui, serait enfin l’intellect, l’être pensant et réfléchit. Alors, avec cette vision de l’âme et de l’Homme que dresse Platon, comment pourrait-on affirmer qu’il existe un destin propre à chaque être humain ? Un individu est un être unique, doué de réflexion, qui juge bon ou mauvais les choses qu’il a face à lui. Sur dix personnes, il n’y en aura pas deux identiques, tant bien physiquement que mentalement. En ce sens la question de destin prédéfini se pose. Puisque si l’Homme est un individu unique et singulier comment peut il suivre un chemin qui lui aussi serait unique et singulier ? Nous contons aujourd’hui 7,8 milliards d’humains dans le monde. Il aurait donc 7;8 milliards de routes qui seraient toutes complètement différentes l’une de l’autre ? Cette vision semble complexe et difficilement réalisable. Pourtant, parfois le sentiment de subir les choses et parfois, même souvent, détecté. En effet il nous est tous déjà arrivé de croire que certains actes fais par notre propre main ne sont pas de notre volonté. La contrainte pousse les gens à agir indépendamment de leur volonté, poussant parfois à la fatalité. En ce sens il est alors possible de se questionner sur le terme de fatalité. Dans son sens le plus commun et le plus fréquemment employé, la fatalité serait quelque chose de fort et brutal, en outre quelque chose de fatal, de radical. Mais « fatalité » se voit aussi être définie comme étant une force surnaturelle par laquelle tout ce qui arrive à été déterminé à l’avance. Alors pour en revenir à la notion de destin, destin peut effectivement rimer avec fatalité.

Malgré tout ce questionnement et toutes ces idées qui restent en permanences en suspend, croire qu’il aurait un destin prédéfini et intouchable serait se dédouaner de nos actions à mon sens. L’Homme se disant que de toute manière sont destin est déjà tracé pourrait très bien engendrer du désespoir, du malheur et de l’horreur sans jamais prendre conscience de ses actes puisque pour lui, le destin est intouchable.