TP n°1 : Fin
Le petit virus entreprit de se présenter mais la tâche fut difficile au milieu des rires de ses camarades.
- Je suis un rhume. Tous ceux qui rient pensent peut-être que je n'ai rien d'exceptionnel mais moi, je sais comment détruire le monde.
- Oui, oui, c'est ça ! Bien sûr ! Comme tous tes prédécesseurs, ajouta le professeur. Au moins avec toi, ça va être bref dans la mesure où la durée de vie d'un rhume, chez les humains est d'une semaine. Allez, rejoins-moi et place toi face à moi.
Le rhume s'approcha et les images défilèrent sans cérémonie, sans clameur : les satellites, les comètes, les avions, les nuages, la France, une ville, un internaute penché sur son ordinateur qui écrivait un texte sur une plateforme d'écriture en ligne, un éclair puis le bain extracellulaire.
Le rhume ne perdit pas de temps et traversa les vaisseaux, empruntant la circulation sanguine. Sans rien faire, il se laissa embarquer par les secousses répétitives jusqu'au cœur et en ressortit pour se diriger vers le cerveau. Il traversa de nouveau la parois de l'artère et s'infiltra dans le cortex cérébral.
- Bienvenue dans le centre de commandement, adressa-t-il à son hôte et au professeur.
Contrairement à toutes les attentes, le virus ne se multiplia pas. Il se contenta d'expliquer à son hôte comment se protéger des autres virus, des bactéries, de tous les dangers environnants et en échange, celui-ci lui laissait la vie sauve.
- Mais que fais-tu ? Gronda le professeur. Tu n'es qu'un incapable ! Un Insolent ! Vis ta vie de virus, fait honneur à ta lignée et infecte le monde !
- Je viens de créer ce qu'on appelle le "porteur sain", expliqua le virus. Personne ne travaillera à mon éradication. Vous n'avez donc rien compris ? Vous étroitesse d'esprit m'étonne ! L'Homme n'a pas besoin de nous pour se détruire. Il pollue son environnement, il ingère des pesticides, détruit la nature, se soumet au stress, parfois même il tue ses congénères tout seul ou en masse... Pourquoi avoir besoin d'un virus ? A la place, je vous invite à en profiter. Allongez-vous, détendez-vous, profitez du spectacle que les humains s'infligent et vous assisterez à leur propre autodestruction. En attendant, prenons du plaisir et amusons-nous avec ce qu'ils ont à nous offrir.
Fin.
Annotations
Versions