Le week-end [1/2]
Ça fait deux semaines que j’ai eu ma petite conversation avec Dylan, et depuis tout se passe hyper bien. On se parle encore de temps en temps. Pierre et lui se sont beaucoup rapproché également. Un jeudi après les cours sur le chemin du retour, il me proposa de venir dormir chez lui ce week-end. Ce que j’ai accepté, même si je savais qu’il allait falloir négocier avec ma mère, vu qu’elle avait un peu peur de toutes mes fréquentations depuis ce qu’il s’était passé... En rentrant chez moi, j’ai tout de suite demandé à ma mère.
— Salut maman, tu sais que je t’aime ?
Elle sourit et dit :
— Tu veux quoi ?
— Voyons, dis-je en m’insurgeant faussement, je ne suis pas comme ça.
— non, pas du tout.
— Je peux aller dormir chez un ami samedi soir ?
Elle releva les yeux.
— Hum, je ne sais pas, c’est qui ?
— Pierre.
— Ah, je le connais pas celui-là, il est nouveau ?!
— Bah, oui et non, mais j’en ai déjà parlé.
— Je vais réfléchir, j’en parle avec ton père quand il rentre et je te dis.
— D’accord merci maman !
J’ai couru dans vers ma chambre pour aller prévenir que c’était ok, car je sais que mon père ne refusera pas
— J’ai pas dit oui Romain ! cria-t-elle depuis le salon.
— OUI OUI !
J’ai envoyé un message à Pierre pour lui reconfirmer ce à quoi il me répondit que c’était génial. Nous avons encore parlé quelques minutes par message avant que je ne me mette à faire mes devoirs. Mon père arriva une heure plus tard. J’ai entendu mes parents parler de ma potentielle sortie du week-end avec un petit sourire, étrangement, j’étais content de repasser du temps avec Pierre, j’ai bien l’impression qu’il s’éloigne et se rapproche de plus en plus de Dylan. Mon père toqua à la porte et entra :
— Salut Romain, t’es occupé ?
— Oh bah, non. Je viens de finir mes devoirs.
— D’accord
— Tu voulais quelque chose ?
— Oui, concernant ta sortie de ce week-end.
C’est à ce moment que j’ai commencé à m’inquiéter.
—Je ne peux pas y aller, c’est ça ?
—Ah si si, t’inquiète. Je voulais juste savoir qui est ce Pierre, tu ne nous en a jamais parlé.
— Ah, bah, c’est un pote, il est nouveau, enfin, il est là depuis deux trois mois, mais je l’appelle comme ça pour le taquiner, ahah.
— Oui, je vois. Je pense que vous devez bien vous entendre, dit-il en souriant.
— Bah oui, pourquoi ?
— Pour rien, bon, je te laisse, je vais faire à manger.
— Ok a plus.
La soirée s’est passé calmement, j’ai eu le droit à l’habituel interrogatoire : l’adresse, l’âge, métier des parents, etc. Je sais que c’est parce qu’elle s’inquiète, mais ça peut être chiant.
Le lendemain, lors du cours d’anglais, j’étais à peine assis que Dylan m’interplla :
— Alors tu vas chez Pierre demain ?
— Alors déjà, bonjour, dis-je en riant.
—Oui bonjour, eheh.
—Et donc oui, pourquoi ?
—Ah, bah, pour savoir, j'en ai un peu parler avec lui, il avait l’air content.
—D’accord, moi aussi, je suis content, je sens que je vais passer un bon week-end avec mon meilleur pote.
—Ouais, super alors.
Sur sa dernière phrase, j’ai l’impression qu’il avait l’air un peu déçu ou déconcerté. Le reste de la journée c’est bien déroulé, j’avais hâte d’être samedi. Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil et mon sac prêt. Je faisais les cent pas en attendant 13h30 l’heure où mon père m’amenait chez Pierre. Une fois devant chez lui, mon père me dit.
— Voilà, on est arrivé. Tu m’appelles demain pour que je vienne de te chercher, et si y’a un problème t'hésites pas.
— Maman sort de ce corps ! dis-je en riant.
— Tu as deviné, dit-il en riant aussi.
— Bref, moi j’y vais à demain, bisous !
Je suis sorti de la voiture, et salué mon père qui partait. Une fois celui-ci parti, je me suis approché du portillon, une fois arrivé à celui-ci, je fis accueilli cette fois-ci non pas avec des aboiements, mais avec des câlins de la part de Napoléon, le berger allemand de Pierre. Les retrouvailles terminées, je toque à la porte. Quelques secondes, plus tard, j’entends la serrure se déverrouiller et la porte s’ouvrir. C’est Christelle la mère de Pierre qui vient m’ouvrir.
— Oh Romain tu es déjà là ?! Tu ne devais pas arriver pour 15h ?
— Si, mais c’est plus fort que moi, je dois toujours être en avance. Et, être à l’heure, c’est déjà être en retard !
— Ce n’est pas faux, ahah. Je t’en prie rentre, Pierre est dans sa chambre.
Je m’exécute, dans l’entrée, j’aperçois le père de Pierre qui vient me saluer également.
— Ah bonjour Romain comment vas-tu.
— Bien, et vous.
— Je vais bien merci.
— Bon, je vais dire bonjour à Pierre.
Je me suis dirigé vers sa chambre. Quand je suis arrivé devant celle-ci, il était assis derrière son bureau en train de travailler. Positionner de côté par rapport à moi donc dans son champ de vision, mais étant sûrement concentré dans son travail. Après une trentaine de secondes, je décide de briser le silence. Je prends ma plus grande inspiration et :
— HUM HUM.
Il sursaute, regarde dans ma direction et un sourire illumine son visage.
— Ah salut Romain ! T’es là depuis longtemps
— Salut, non environ trente secondes.
— Bien, tu veux poser tes affaires ?
— Ouais, je veux bien.
Il m’indique un coin de la chambre entre un petit meuble et son bureau. Uns fois mes affaires posées, je m’allonge sur le lit avec pierre. Et nous commençons à nous raconter les potins de la semaine que nous n’avons pas pu nous échanger. Une fois ceux-ci épuisés, et il n’y en avait pas beaucoup et encore moins des croustillants, je me suis levé du lit. J’ai regardé vers le bureau et dis.
— tu faisais quoi comme exos avant que j’arrive ? Tout en me dirigeant vers le bureau.
Il bondit soudainement du lit et se jeta sur ces devoirs.
— Ah, euuh... je .. je faisais de la physique.
— Oula ! Même pas je regarde. J’ai mal à la tête rien qu’a y penser.
Ce à quoi il rit, même si cela me paraissait plus être un rire nerveux. Sentant l’ambiance tendu, j’ai décidé de changer de sujet.
— Sinon, c’est quoi le programme du séjour ?
Son visage eus l’air plus calme et se remit sur le lit et m’expliqua le programme de ce week-end qui à mon humble avis va être super.
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