Le grand bal

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Démo

C’est l’histoire d’un film sur un festival, du point de vue de sa réalisatrice Laetitia Carton.

« Au grand bal depuis vingt-sept ans, on danse pendant sept jours et huit nuits. Toute la journée, on apprend des danses dans des ateliers, et le soir, c’est les bals jusqu’au petit matin. Et là, on recommence ! Entre temps, on essaye de voler quelques heures pour dormir. On est comme ça plus de deux-mille à perdre la notion du temps.

Le bal, c’est un des rares espaces où on se touche même si on ne se connaît pas, où les corps se rencontrent. Danser à deux, à quatre ou à cent, c’est toucher à de la joie pure. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse. »

Des mots

C’est l’histoire de centaines de personnes, d’une société qui se crée, reflet de nos enjeux individuels et collectifs, relationnels, humains. Peu importe l’âge, le sexe, l’origine sociale et même l’aptitude à la danse, chacun vient y chercher une relation et une connexion aux autres et à soi différentes, intenses. Les virtuoses au centre du cercle, les embarqués dans une chaîne sans fin, les galvanisés par les musiciens, les téméraires au bord du parquet, les observateurs émus par la complicité de certains. Les corps s’animent, ressentent, s’émeuvent et se meuvent, jusqu’à atteindre une plénitude éphémère.

Des maux

C’est l’histoire de Line. Effondrée dans un fauteuil de cinéma, elle laisse couler ses larmes silencieuses face à toute cette palette de danseurs. Quel bonheur de revivre ses instants de transe, souvenirs vivaces du corps et du cœur. Cette recherche régulière de pouvoir s’exprimer sur les parquets et partager cette joie avec d’autres. Quelle douleur de se savoir aujourd’hui contrainte à devenir spectatrice, vissée sur sa chaise, à cause de sa maladie. Line est déchirée entre l’envie et la raison, entre la vie et la prison. Comment supporter de demeurer là, assise, à les regarder sans plus pouvoir les rejoindre ? Figurer pour appartenir encore un peu à ce monde ou bien trouver le courage de dire adieu à ses amis et sa passion ? Faire le deuil, se frayer une nouvelle place, ailleurs, autrement, telle est sa question.

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