Le bar était très agité,ce soir. Les conversations battaient leur plein, et des rires fusaient d'ici et là. La musique était forte, mais cela ne dérangeait personne. Les artistes étaient acclamés et applaudis de tout part. Les serveuses portaient des plateaux plein de victuailles, dont l'odeur mettait l'eau à la bouche. Elles déambulaient entre les table, le sourire aux lèvres. Pourtant, au bar, c'était une autre histoire. Adèle, jeune serveuse de vingt cinq ans, essayait de gérer un client très compliqué. Elle avait déjà les nerfs à fleurs de peau, et cet homme n'arrangeait rien. Elle s'appuya sur le bar. Son client commençait à sérieusement l'agacer, et ce n'était pas le soir pour ça. Elle ne fit même plus l'effort de sourire et l'envoya balader.

-Votre patron en entendra parler! dit l'homme en s'éloignant.

Ça ne changera rien , se dit la jeune femme. Cela ne fera qu'empirer les choses de lui répondre. De toute façon, c'est déjà une cause perdue.

Elle savait que Mr.Dupont avait déjà l'intention de la virée. Comment allait elle faire sans ce travail ? Elle ne pourrait plus nourrir ses frères et sœurs, et ne pouvait pas compter sur son père, un alcoolique aussi violent que mélodramatique. Et cela faisait deux mois que sa mère c'était envolée, loin, très loin d'eux. Elle se faisait ces réflexions quand une jeune femme arriva devant elle. Adèle reconnut sa sœur, Elizabeth. La jeune femme aussi gracile qu'une gazelle avait l'air heureuse.

-Adèle, chuchota Elizabeth, j'ai trouvé du travail.

Choquée, sa sœur ne pû rien dire.

-Écoute moi bien, continua-t-elle, j'étais en train de vendre le peu de broderie que j'avais faite quand une femme m'a dit que j'avais des doigts de fée. C'est une de ces couturières de luxe qui confectionne des robes pour les grandes dames. Tu te rends compte Adèle ?

Et Adèle éclata en sanglots, des sanglots de joie. Elle était heureuse pour sa sœur, qui pourrait vivre de sa passion. Heureuse pour sa fratrie, qui survivrai cette année et l'année d'après, et celle d'encore après. Elle serra sa sœur dans ses bras, par dessus le comptoir. Elizabeth lui rendit son étreinte et lui chuchota:

-Tu n'es pas seule, grande sœur.

Une nouvelle de plus! À l'origine un devoir de français que j'ai juger assez bon pour le poster. J'espère que ça vous à plu ♥️

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