Un soir d’octobre, alors que la tempête fait rage contre ma cabane, je pense entendre toquer. Je dévie un instant mon regard vers la porte avant de revenir au crépitement de la cheminée.

Le bruit revient plus intensément. Je me lève et range ma colère dans sa cage pour ouvrir en pensant à une âme en détresse.

Je suis censé aimer personne. Et personne ne m’aime en général. Mais pour une fois, je fais un effort.

Dans la nuit tombante, entre les filets de gouttes, se dresse une déesse. Une belle femme d’une rousseur éclatante. Son regard bleu transperce mon cœur de pierre. Et sa voix m’embarque dans l’inconnue.

- Bonjour, navrée de vous déranger mais j’ai besoin d’un endroit pour me reposer. Puis-je entrer ?

- Eu, bien sûr. Je ne vais pas vous laisser vous mouiller.

- Merci.

Je la laisse entrer dans une démarche aérer. Elle retire son manteau de cuir qu’elle dépose sur le canapé et s’avance se réchauffer. De dos, elle m’annonce d’une voix si sereine :

- Vous ne me connaissez pas mais moi oui. Je ne vous dévoilerais pas mon identité, ce n’est pas la peine. Sachez en revanche qu’une société secrète à besoin de vous.

- Eu, je crois que vous vous trompez. Je …

Elle se retourne en levant sa main gauche munie d’une sorte de pistolet. Je reste sans voix. Elle tire une fois une lumière bleue. Je tombe sur le dos.

Je me réveille quelques heures plus tard, dans une cave à peine éclairer. Cette fois c’est moi qui toque à la porte. Et c’est l’inconnue qui m’ouvre accompagner d’un homme peu commode…