Acte IV : La Cassure
L’homme vêtu d’un treillis aux couleurs variant du kaki au marron clair, portait des chaussures montantes en cuir, noires, ainsi qu’une paire de gants assortie. Sur le visage, des formes irrégulières de maquillage, nuancées du noir au gris foncé, brisaient la régularité de ses traits naturels, complétant un camouflage de nature à défier quiconque de le reconnaître.
Dans le calme de la nuit, il avait entendu un craquement dans le fourré voisin. Il avança à pas feutrés vers le buisson. Il voulait être sûr. Il se saisit des deux lames dissimulées dans son dos, il était prêt à toute éventualité. C’était pour cela qu’il s’était entraîné des années durant, qu’il venait d’être recruté, et il ne laisserait aucune chance au hasard, à quiconque. Un souffle lui caressa les paupières, il s’accroupit, en mode prédation, prêt à bondir. Quelqu’un était là, il le sentait, même s’il ne le voyait pas. Celui-là était doué, rusé, habile, rapide, mais pas autant que lui. Une branche du buisson était brisée, son instinct ne l’avait pas trompé. La tension montait, l’adrénaline tendait ses muscles, un son à peine perceptible à droite, il tourna la tête. Il sentait, écoutait, restait immobile et silencieux. C’était sa première mission. Soudain une douleur violente, aiguë, dans le dos, une main le bâillonna, un éclair, une coulée chaude sur son cou, sur son buste, la tunique humide. Malgré toute sa vigilance, il ne l’avait pas anticipé. Ce fut sa dernière mission.
Apparaissant de nulle part, avant même que la dépouille de sa victime ne touchât le sol, Hector, rendit au commando mort le couteau qu’il avait pris à sa ceinture. Il redevint invisible puis se dirigea vers la maison qui se trouvait à une cinquantaine de mètres au bout de ce terrain privé. Une voix numérisée chuchota à son oreille droite qu’il s’apprêtait à traverser un champ de mines anti-personnel d’une quinzaine de mètres. Il se figea une seconde, puis vit, par l’intermédiaire de ses lentilles high-tech, les mines, en rouge, sur une modélisation numérique du terrain. Il eut cependant l’intuition qu’elles étaient un leurre destiné à cacher un piège plus terrifiant encore. Il s’allongea sur le sol et en examina la surface attentivement. Une sorte de filet au fil si fin qu’il semblait invisible, à la maille suffisamment large pour le rendre discret sur la pelouse, était étendu sur la surface du champ de mines. Quelle était la fonction de cette toile ? Hector longea le bord de la zone interdite jusqu’au mur d’enceinte de droite. Le filet semblait remonter le long du mur. Il y avait fort à parier que l’autre mur, à gauche, était garni de la même manière. Il s’entendit alors donner un ordre.
— Fais-moi un nouveau scan. Résolution maximale.
— Terrain scanné à résolution maximale dans trois, deux, une, maintenant.
Les lentilles affichaient maintenant un spectacle ahurissant. Non seulement le filet s’étendait effectivement du haut d’un mur au haut de l’autre, sur quinze mètres devant Hector, mais il était relié à une multitude de câbles se rejoignant à trente mètres au-dessus du sol. De là, un câble unique, de plus gros diamètre montait à la verticale, passait dans la gorge d’une poulie, et obliquait vers la maison. Un enchevêtrement de fils, si fins qu’ils semblaient avoir été filés par une araignée, barrait le passage au-dessus du filet, si bien que même un champion de saut en longueur, s’il eut voulu franchir la zone en un bond miraculeux, eût été pris au piège tel un moucheron dans la toile d’une épeire. Ils avaient donc pensé à tout. Il était, probablement, impensable de couper le filet, ou même un des câbles. Des types si bien organisés, un plan si bien huilé, les fils eux-mêmes étaient certainement piégés. Une autre approche s’imposait.
Faisant fi de la discrétion, Hector quitta le mode furtif, revint sur ses pas, prit le cadavre de sa victime sur les épaules et s’en retourna vers la maison. En bordure du champ de mine, dans un effort physique digne d’un décathlonien, il envoya le corps sans vie voler jusqu’au milieu de la toile. Aussitôt, le piège se referma sur l’infortuné soldat, qui fut secoué par des courants électriques, juste avant la fermeture du filet sur son corps déjà meurtri.
Le piège glissa vers la poulie qui avala les premières mailles du filet, puis les suivantes. Le mécanisme semblait ne pas vouloir s’arrêter. Quand le corps du commando n’eut plus le moindre centimètre cube de liberté, Hector vit les mailles du filet le marquer de leur empreinte. La pression fut si forte que les vêtements se déchirèrent, puis le filet serrait encore, sans jamais donner la moindre impression de faiblir. Les tissus corporels du cadavre commençaient maintenant à céder sous la pression.
Hector recula de plusieurs mètres et s’abrita derrière un vieux puits en pierre, au fond de cette cour, lorsqu’une série d’explosions vint embraser le jardin. Les restes du jeune militaire venaient de tomber, découpés par le filet, et avaient provoqué, dans une réaction en chaîne, la destruction de toutes les mines. La voie était donc libre sur quinze mètre supplémentaires.
Au-delà, deux nouveaux soldats d’élite, alertés par le vacarme des explosions, attendaient Hector. Celui-ci avait suffisamment perdu de temps pour ne pas se compliquer davantage la tâche avec ces deux-là. Il réactiva le mode furtif de son uniforme, s’approcha d’un pas décidé des deux ennemis, détruisit d’un coup de pied le genou de celui de droite, à qui il confisqua le couteau qu’il portait à la ceinture. Dans un même mouvement, il trancha la gorge de ses deux adversaires, puis laissa tomber le couteau et entra dans la maison. Il ordonna de nouveau.
— Scan thermique du bâtiment.
— Scan thermique terminé. Une présence humaine détectée, au rez-de-chaussée, au fond du couloir, première porte à gauche.
Hector courut vers la cible et enfonça la porte. Une jeune femme, blonde, simplement vêtue d’une chemise de nuit légère, était assise par terre, visiblement terrifiée. Hector quitta le mode furtif et retira la cagoule qui cachait son visage. Il détecta aussitôt un air de famille entre la jeune femme qu’il venait délivrer et son équipière, restée dans le jet supersonique,
— Florence ? Tu ne crains plus rien. Je te ramène auprès de ta sœur, Nathalie.
Hector aida Florence à sortir du bâtiment, enfila sa cagoule et passa autour de la taille de sa protégée un baudrier relié par un mousqueton à sa propre ceinture. Des ailes rigides se déployèrent alors dans le dos de la combinaison d’Hector ; derrière ses jambes comme sur les côtés de ses hanches, des réacteurs s’activèrent, Hector et Florence s’envolèrent vers le jet. Dans son oreillette, Hector entendit la voix reconnaissable entre mille de son ami Roger.
— Hector tu m’entends ?
— J’ai Florence.
— Roger, dis-lui. Cette voix, plus tendue, était celle de Marie.
— Quoi, on y est ?
— Je ne voulais pas te le dire tout de suite, c’est Marie qui a insisté.
— Libération, Neutralisation… Priorité Rang 1 !
— Merde, depuis quand ?
— Vingt minutes.
— On était d’accord, Roger, depuis le début. J’y vais. Envoie les données. Tout de suite.
— C’est pas tout ! Nathalie, continua Roger.
— Je sais, elle est dans le jet.
— Elle n’y est plus.
— Elle a quitté le jet en stationnaire à 6000 ? Tu te fous de moi ?
— Elle a trouvé le harnais, expliqua Marie.
— Quoi ? Je croyais qu’il était sous clés !…
Hector et Florence entrèrent dans le jet. Hector libéra sa protégée et commença à chercher.
— Nathalie ? Nathalie ? Merde ! Roger, contacte-la, elle doit se tirer de là au plus vite, on ne sait pas quelle sorte de piège il y a encore, là-bas.
— Mais tu es déjà là, tu fais chier !
— Appelle-la, je te dis. Je n’ai pas fait le ménage, j’ai juste récupéré Florence. Je pars pour la Côte Ouest. Je n’ai pas le temps de discuter. Ni de la chercher.
— Bruno essaie de la joindre, tempéra Marie. Reste en ligne, on te tient au courant.
— Je ne vais pas m’éterniser, là-bas. Je repasse ici au retour. Vous tâchez de la faire sortir de là. Florence, accroche-toi. On va accélérer un peu, tu devrais perdre connaissance. Rien de grave, c’est normal, la première fois.
Le jet volait déjà à pleine vitesse vers l’ouest. Pendant ce temps, Bruno tentait de contacter Nathalie en variant les fréquences d’émission, sans succès.
-
Dans la maison d’où Hector avait sorti Florence, Nathalie gisait par terre, inconsciente. Un soldat en tenue de camouflage était assis sur le fauteuil et la regardait. Un autre lui vida un seau d’eau sur le torse pour la réveiller.
— Qu’est-ce que vous faites ? Qu’est-ce que vous voulez ?
— On va faire un brin de causette, chérie. L’homme assis sur le fauteuil avait dans la voix l’assurance du chef de groupe.
— Où est ma sœur ?
— Ton pote, ou ton mentor, ou ton chéri ? Ou pas ? Enfin bref, ton équipier, il l’a emmenée et il s’est barré. Sans même chercher à te récupérer. Il savait que tu étais partie de votre avion miracle, que tu avais décidé de voler de ses ailes toutes propres, il se doutait que tu ne serais pas seule, ici, mais il s’est quand même cassé. Tu sais quoi, il est parti sauver sa bien aimée.
— S’il était venu ici, il vous aurait trouvé et démonté comme des jouets.
— S’il avait su que nous sommes là, peut-être… Mais tu vois, d’abord, il a fait un boucan de tous les diables avec les pétards qu’on a mis dans le jardin, donc, il ne t’a pas entendue quand on t’a attrapée, malgré tes cris, tes menaces. Ensuite, vu qu’il était dans le jardin de derrière, il ne nous a pas vus entrer avec toi par la porte, comme le font toutes les personnes normales. Enfin, pièce parfaitement isolée, il aurait pu avoir n’importe quel système de détection, sonique, thermique, exotique… il ne pouvait pas nous trouver.
— Il sait que je vais m’en sortir toute seule. Je vais vous mettre une toutouille comme vous n’en avez jamais reçue.
— Non, il va revenir te chercher, il sait que tu vas mordre la poussière. Mais sa préférence va à cette inconnue qu’il vénère, Dieu sait pourquoi.
— Vous dites n’importe quoi. S’il est parti là-bas, c’est parce qu’il a confiance en moi.
— Tu n’y crois même pas toi-même ! Arrête de te bercer d’illusions. Il t’a abandonnée ici, il est parti sauver sa chérie. LNPR1 : le code te dit quelque chose ? Tiens, écoute.
Le soldat lui fit écouter un enregistrement de la dernière conversation d’Hector avec Roger et Marie. À la fin du message, il reprit la discussion, un sourire malsain dans la voix.
— Un jour, il faudra que tu apprennes à tourner la page, chérie, tu ne crois pas ?
Cette phrase, encore fraîche de la veille dans son esprit, Nathalie la reconnut immédiatement.
— Vous nous surveillez depuis combien de temps ?
— Assez longtemps pour en savoir suffisamment, sur lui, sur toi, sur vos copains…
— Et vous voulez quoi, alors ? Vous allez me tuer ?
— Non ! Je ne vais pas te tuer. Je vais te faire mal… très, très, très mal. Et ça va lui faire mal… très, très, très mal. Parce qu’il t’aime bien, quand même. Il voulait te protéger en te laissant au centre. Mais on savait tous que tu ne l’écouterais pas. Florence, ta petite sœur… S’il a de la chance, il va sauver la belle, mais… non, en fait, il n’y arrivera pas… Ensuite, il te trouvera dans l’état où on va te laisser, et normalement, il devrait péter les plombs. Et quand il sera au trente-sixième dessous, on en fera des croquettes pour chien-chien.
— Comment vous pouvez être aussi sûrs de vous ? Votre plan est foireux !
— Au contraire, il est réglé comme du papier à musique. Ton chéri va arriver tout juste pour voir sa chérie se faire étriper, ensuite…
— Ensuite rien du tout. Tes potes n’auront même pas le temps de le voir venir.
— Ah oui, l’avion supersonique ! On l’a anticipé. Et tout calculé, même les deux heures de voyage dont il est capable. Bon ! Assez bavardé ! Au boulot !
Nathalie se leva, et engagea le combat avec les deux commandos, finissant par briser la nuque du soldat au seau. Mais l’autre militaire parvint à l’assommer et l’attacha solidement sur la table de la cuisine. Quand Nathalie reprit ses esprits, il coinça une ceinture de cuir épaisse entre les dents de la jeune femme dont le regard dévoilait l’inquiétude grandissante. L’homme s’éloigna quelques secondes puis revint, chaque main, gantée de plastique, tenant une tige reliée à un fil spiralé. L’espace d’un instant, il posa l’extrémité de chaque tige sur le maillot de corps encore mouillé de Nathalie, qui ressentit aussitôt une douleur viscérale, doublée d’une impression de brûlure intense. La séance d’électrochocs allait lui sembler interminable.
-
Avec une heure d’avance sur les prévisions des mercenaires, Hector arriva à destination, laissa le jet en stationnaire à dix mille pieds, abandonna provisoirement Florence à sa torpeur, enfila sa cagoule et sauta dans le vide. Les ailes se déployèrent dans son dos, les réacteurs furent aussitôt activés et Hector fila vers le sol. À cent mètres, il les désactiva et passa en mode furtif en planant jusqu’au sol. Il atterrit dans le jardin d’une grande maison californienne.
Sans attendre, il entra dans la bâtisse, entendit des voix insouciantes à l’étage. Il gravit l’escalier de marbre, dans la chambre principale, il reconnut Hélène assise par terre, ligotée, bâillonnée à côté d’un homme, à qui avait été réservé le même sort, probablement son mari. Deux commandos se tenaient debout à deux mètres de leurs otages, l’un d’eux regardait avec gourmandise la jeune femme qu’il mettait mal à l’aise. Toujours invisible, Hector se précipita sur ce dernier, le poussa vers la fenêtre sous le regard médusé des trois témoins et le jeta à travers la baie vitrée qui explosa sous le choc. L’autre soldat et ses deux otages, stupéfaits, entendirent immédiatement le bruit sourd d’un impact lourd au sol.
Hector se retourna vers le deuxième commando, lui fit faire un demi-tour et le poussa vers le couloir. Puis il l’attrapa et lui fit descendre l’escalier, l’emmena dans le jardin où il quitta le mode furtif, ôta sa cagoule et sa veste de combat aérien. Le combat s’engagea, un combat quasiment à sens unique, nettement dominé par Hector. Le soldat tenta de s’enfuir, Hector le poursuivit jusqu’au bord de la falaise. Dans un dernier geste de désespoir, le mercenaire sortit un couteau de sa manche et se jeta sur Hector, qui para le coup et le frappa d’un coup de poing de revers au menton. Alors que l’homme se relevait péniblement et s’apprêtait à lui lancer le couteau, Hector lui asséna un violent coup de pied à l’estomac qui le fit basculer dans le vide. Déséquilibré, celui-ci parvint toutefois à accrocher une branche et à se tenir. Hector chercha un moyen de descendre pour aller le chercher. En arrivant à l’endroit où il s’était accroché, Hector ne vit plus personne, la branche était cassée. Il aperçut une petite cavité dans la roche. Hector inspecta le vide sans succès, il entra la tête dans la cavité mais l’obscurité le fit renoncer dans cette vaine entreprise.
Il retourna vers le jardin, enfila son équipement de vol et reprit sa recherche, au pied de la falaise, rien. Il remonta et regarda dans la cavité qu’il éclaira grâce à un dispositif de sa cagoule. Seul le fond de la cavité était visible. Il ne put y entrer. Concluant à la chute mortelle de son adversaire, il retourna vers la maison. Les deux prisonniers étaient endormis, il coupa leurs liens sans les réveiller et posa son pendentif en forme de Golem dans la main d’Hélène qu’il referma. Il lui murmura à l’oreille, prenant soin de la laisser dormir.
— Tu ne crains plus rien. Je veille sur toi… Aussi longtemps que nécessaire.
Hector sortit de la maison, s’envola vers le jet où Florence était toujours inanimée. Le jet vola à pleine vitesse vers l’est. Le pilote rappela le centre de contrôle.
— Roger, des nouvelles de Nathalie ?
— Merde, Hector, tu fais chier, ça fait deux heures qu’on essaie de la joindre, elle ne répond pas. Je te jure, si elle y est restée…
— J’y retourne, je vais la ramener, terminé.
Arrivé à destination, Hector entra prudemment dans la maison délaissée par les ravisseurs, inspecta chaque pièce du rez-de-chaussée, puis de l’unique étage, et trouva Nathalie inanimée sur une table installée dans une sorte de buanderie. Il délivra la malheureuse qui restait inconsciente, et appela la base.
— Roger ? J’ai Nathalie. Elle est mal en point.
— Putain de merde ! Ça fait chier ! Bon, fais de ton mieux, ramène-la. Fonce !
— Je me mets en route. Préparez l’infirmerie. Marie, elle est vraiment mal. Ils ont dû lui faire des électrochocs. Je rentre, terminé.
En arrivant, Florence reprit conscience. Devant son regard inquiet, Hector se mit en devoir de la rassurer.
— Bon retour parmi les vivants. Je t’emmène à l’infirmerie pour observations.
Sortant de l’infirmerie où il avait laissé Nathalie, inanimée, sur un lit, en observation, Hector fut arrêté par Roger.
— T’es content ? T’as vu ce qu’ils lui ont fait ? Des électrochocs, putain ! T’aurais pu empêcher ça !
— Je devais y aller, tu le sais bien, on le savait tous, depuis le début.
— Merde ! Sors la tête de ta coquille ! Elle en a pris plein la gueule !
— Si elle m’avait écouté, tout ça ne serait jamais arrivé !
Marie, arrivée entre-temps accompagnée de Bruno, l’analyste, cherchait à arrondir les angles entre les deux hommes énervés.
— Mais tu comprends bien qu’elle ne pouvait pas rester ici à rien faire ; c’était sa sœur, quand même…
— De toutes façons, continua Bruno, c’est le plan qui était merdique. Mais on n’avait pas le choix. Il avait tout planifié pour qu’on y laisse des plumes, d’une façon ou d’une autre. Ç’aurait même pu être pire…
— Pire ? Putain, Bruno, comment ça, ç’aurait pu être pire ? On a Nathalie sur le carreau, merde !
— Oui, mais elle est encore en vie, elle se relèvera…
— Ah ? Parce que t’es devin, toi, maintenant ?
— Roger… Objectivement, elle a largement de quoi s’en sortir. Hélène, elle, avec son mec, ils auraient dû y rester, logiquement. Hector a fait le meilleur choix possible, à mon avis, vu les circonstances, vu le piège.
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