Nomade
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"J'ai traversé les longues étendues de sable,
A demi-éveillé, malgré la solitude,
Territoire perdu entre toutes ces terres arables,
J'ai poursuivi ma route, étranger à la quiétude.
Nomade, forcené de l'espoir, à corps perdu,
J'embrasse ce chemin de toute ma volonté,
Malgré le prix à payer, en dépit du tribut,
Et tant pis pour la vie ! Que vivent les froids étés !
C'est dans l'acceptation que je trouve ma foi.
Car la souffrance a cette vigueur inégalée,
De la douleur salvatrice qui ouvre la voie,
Fuite en avant de celui qui part sans être allé.
Mais cette errance est-elle seulement viable ?
Y a-t-il un sens dans cette quête du perpétuel ?
Sous mes pas s'effrite le temps qui m'accable,
Dangereux éphémère, qui peine à l'Éternel.
..."
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