Dis, une mère éplorée

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Aujourd'hui, mon coeur s'est brisé. Trois fois, j'ai arrêté de respirer et j'ai voulu en finir.

Je n'ai rien pu avaler depuis plusieurs jours. À chaque fois que j'essaie, je vomis tout presque immédiatement.

Comment vous exprimez ma douleur ? Elle est insoutenable, personne n'est à ma place.

J'ai toujours vécu avec la mort autour de moi, d'abord ma mère alors que j'étais une enfant. Ensuite, Thrain et Thror sont décédés dans cette maudite guerre. Elle était perdue d'avance, mais il fallait y aller. Et mon frère Frérin... il était à peine majeur. Je me rappelle encore son enthousiasme au moment de son départ. Il s'était vanté de tuer des centaines d'orcs, de gagner la Moria et de me la faire visiter.

À la place, j'ai eu le droit à un cercueil. Mes larmes ont roulé sur mes joues alors que mon frère Thorin me racontait ce qui s'était passé. J'ai senti que lui-même souffrais de ce qui nous avait frappés. Je l'ai vu hurler de rage alors qu'on ramenait le corps de notre frère. Il avait été tué et son sang avait inondé tout son habit. Sa belle chevelure blonde était sale et toute noire, sans doute le sang des orcs qu'il avait tué.

Mon mari a été le suivant à me quitter. Quand Vili est mort, mon dernier Kili n'était même pas encore né. Il n'a pas vu sa mère perdre pied. Il ne m'a pas vu alors que j'étais en état quasi catatonique. Thorin a dû venir habiter chez nous afin de s'occuper de mes petits le temps que leur mère se réveille. Si j'avais su ce qui venait après, je crois que j'aurais préféré ne pas me réveiller.

Maintenant Balin vient de m'annoncer dans une simple lettre que mes fils s'en sont allés, que mon frère est parti avec eux. J'ai jeté le papier de rage, j'ai jeté tout ce qui passait dans mes mains.

Quand Dwalin a posé sa main sur mon épaule, je me suis écroulée en pleurant.

Le pire, c'est que je n'étais pas là au moment de leur mort. Est-ce qu'ils ont souffert longtemps ?

Kili, mon pauvre Kili... Il était si insouciant... Mais enfin, je ne serai jamais grand-mère et me voilà seule jusqu'à ma mort. J'espère que cette dernière arrivera vite.

Fili, mon brave petit... tu aurais pu être roi, c'était la promesse de mon frère et à la place, tu es un cadavre de plus parmi d'autres. Qui se souviendra de toi et de Kili dans plusieurs générations ? Pour vous, je me raserai la barbe tous les jours, et cela jusqu'à ma mort.

Dwalin et Balin me regardent d'un air inquiet, ils sentent bien que je ne suis plus là. Dain vient me parler de l'hommage des nains envers Thorin et mes enfants... Grand bien leur face, mais cela ne me les rendra pas ! Mon mari a été le suivant à me quitter. Quand Vili est mort, mon dernier Kili n'était même pas encore né. Il n'a pas vu sa mère perdre pied. Il ne m'a pas vu alors que j'étais en état quasi catatonique. Thorin a dû venir habiter chez nous afin de s'occuper de mes petits le temps que leur mère se réveille. Si j'avais su ce qui venait après, je crois que j'aurais préféré ne pas me réveiller.

Maintenant Balin vient de m'annoncer dans une simple lettre que mes fils s'en sont allés, que mon frère est parti avec eux. J'ai jeté le papier de rage, j'ai jeté tout ce qui passait dans mes mains.

Quand Dwalin a posé sa main sur mon épaule, je me suis écroulée en pleurant.

Le pire, c'est que je n'étais pas là au moment de leur mort. Est-ce qu'ils ont souffert longtemps ?

Kili, mon pauvre Kili... Il était si insouciant... Mais enfin, je ne serai jamais grand-mère et me voilà seule jusqu'à ma mort. J'espère que cette dernière arrivera vite.

Fili, mon brave petit... tu aurais pû être roi, c'était la promesse de mon frère et à la place, tu es un cadavre de plus parmi d'autres. Qui se rappelera de toi et de Kili dans plusieurs générations ? Pour vous, je me raserai la barbe tous les jours, et cela jusqu'à ma mort.

Je me retrouverai avec mon espèce de bouillon, dans ma chambre froide. Les autres nains font l'effort de me parler mais franchement, je n'ai rien à leur dire. Les membres de la Compagnie tentent plus que les autres encore de me remonter le moral mais certains savent que c'est peine perdue.

Tous ça pour un trône de malheur ! A la fin, je serai encore seule ! A la fin, je serai seule avec mon espèce de bouillon et ma chambre seule. Les autres nains font l'effort de me parler mais franchement, je n'ai rien à leur dire. Les membres de la Compagnie tentent plus que les autres encore de me remonter le moral mais certains savent que c'est peine perdue.

Tous ça pour un trône de malheur !

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